Il est vrai que les DAC ne sont pas connus du grand public. Est-ce un problème ? Ce n'est pas sûr parce qu'il y a déjà énormément d'acronymes et de guichets différents dans la santé, donc on ne peut pas complexifier à outrance le paysage pour le grand public. Néanmoins, cela veut dire qu'il faut créer des ponts notamment avec le 15, le SAS ou le 116 17 quand il existe…. Prenons l'exemple de patients qui appelleraient très souvent le 15, qui viendraient très souvent aux urgences ou qui sont hyper sollicitants auprès de l'équipe de soins primaires. Ces patients, il faut pouvoir les repérer et les faire accompagner par le DAC.
Vous êtes, depuis juin dernier, le nouveau président de la Facs Occitanie, un regroupement très actif dans le sud-ouest. Quel est son objectif ?
La Facs, c'est un lieu de rencontres, d'interface, de création de liens et de synergies entre les acteurs de la coordination dans une région, ici notamment l'Occitanie, une grande région composée de 13 départements, 2 CHU, une multitude de CPTS et d'URPS… Bref, un écosystème florissant.
Ce qui m'intéresse dans ce poste au sein de la Facs Occitanie, c'est de fluidifier les relations entre tous ces acteurs à l'échelle de la région dans la confiance et la bonne humeur et aussi un esprit constructif pour que ce soit vraiment facile de faire de la coordination en santé en région Occitanie.
La 5e édition des Universités de la coordination en santé démarre le 28 août. Avec pour thématique centrale, les "coordinations plurielles & parcours de santé". Comment le DAC contribue à la coordination territoriale ?
Les DAC se placent souvent à une échelle départementale qui leur permet d'intervenir auprès de plusieurs territoires constitués (ou non) en CPTS , là où les acteurs se rassemblent déjà. Mais c'est vrai que cela peut être plus efficient si le DAC, qui a un rôle d'animation territoriale, met les gens autour de la table.
C'est ce que nous avons fait au mois de juin dans le Tarn en marge de l'assemblée générale du DAC : une journée avec les partenaires avec une matinée construite avec les CPTS où on peut travailler des parcours à une échelle plus vaste. Ça permet de gagner du temps plutôt que chaque CPTS réinvente la roue de son côté, et on profite des bonnes idées des uns et des autres ! Le DAC peut vraiment être ce lieu où se fait cette rencontre avec aussi, si besoin, des ressources – humaines, logistiques, informatiques – qu'on peut utiliser. Les DAC ont donc toute leur place pour être ces animateurs au niveau territorial.