Un annuaire géolocalisé des professionnels de santé "volontaires, formés et engagés à la prise en charge médicale (ou médico-psycho-sociale) des femmes victimes de violences (conjugales, intrafamiliales, sexuelles, sexistes, incestuelles, mutilatrices) et des enfants"  sur l'ensemble du territoire. C'est ce que la nouvelle plateforme "Violence Santé Femme" lancée par l'ONG Gynécologie sans frontières ce mercredi 8 mars, Journée internationale des droits des femmes. Celle-ci propose d'accompagner tous les professionnels de santé volontaires, en leur fournissant des outils d’aide à la prise en charge et à l’orientation vers les structures existantes, géographiquement accessibles aux victimes.

Cette nouvelle plateforme se décline en trois axes. Le premier est un outil à destination des professionnels de santé. "Nous avons conçu cette plateforme pour que toutes les femmes aient accès à une prise en charge de proximité respectueuse des bonnes pratiques, par des professionnels formés et identifiés. Tous les professionnels de santé quels qu’ils soient, médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, pharmaciens, sage-femmes, dentistes… sont la première ligne pour accueillir et orienter les victimes. Mais tous ne savent pas comment accueillir, écouter, aider, organiser la bonne prise en charge. Notre ambition a d’abord été de former les professionnels de santé, puis de les référencer et de référencer les structures existantes sur lesquelles ils pouvaient s’appuyer. Maintenant, nous ouvrons cet outil aux victimes (vers qui puis-je me tourner ?) ou à leur entourage", explique Richard Matis, président de Gynécologie sans frontières.

Concernant les deux autres axes, "Violence Santé Femme" offre aussi une base d’information sur les violences ainsi qu’un annuaire géolocalisé qui répertorie tous les professionnels de santé formés et volontairement engagés pour une meilleure prise en charge des victimes de violences qu’elles soient femmes ou enfants.

Elle regroupe notamment des "fiches réflexes", des "conduites à tenir" ainsi que des protocoles qui seront utiles aux professionnels de santé et à toute personne engagée dans l’aide aux femmes victimes de violences : droit, justice, action sociale, associations... Grâce au recrutement de deux personnes à temps complet, la plateforme devrait permettre une coordination à l’échelle nationale.

Cet outil complète ainsi l’offre de structures existantes parmi lesquels on trouve déjà les Maisons des femmes, les centres de psycho-traumatologie, les instituts de victimologie, les associations d’aide aux victimes de violences, les institutions territoriales et les délégations aux droits des femmes.

RETOUR HAUT DE PAGE