Article publié dans Concours pluripro, février 2024


Une maison de santé en 2012, une CPTS en 2017. Deux projets qui mettent en avant le travail collectif et l’importance de l’exercice coordonné dans un département, l’Eure-et-Loir, en souffrance démographique. Aujourd’hui, la CPTS recouvre cinq cantons – Châteaudun, Cloyes-les Trois-Rivières, Brou, Orgères-en-Beauce et Bonneval –, et son coprésident, Bertrand Joseph, détaille les principaux projets pour 2024.

  • Activité physique adaptée : 15 séances par an

C’est un ancien alternant de la CPTS. Julian, éducateur en activité physique adapté (APA), a fondé son mémoire de fin d’études en 2023 sur la refonte du parcours APA du territoire. Un projet aubaine pour le territoire, car autour de Châteaudun, l’APA est proposée aux populations aux pathologies chroniques (diabète, maladies cardiovasculaires, troubles de l’équilibre, etc.). "Un système de repérage est effectué par l’ensemble de l’équipe de santé du patient à risque. Médecin, infirmière ou pharmacien oriente ce dernier vers l’APA, précise Bertrand Joseph. Et souvent ce repérage est facilité par les infirmières Asalée."
Après avoir réalisé un bilan du patient, l’éducateur APA met en place un programme de 15 séances comprenant diverses activités de groupe : "du softball, de la gym douce, du tennis ou encore de la natation". Un second bilan est prévu à la fin de ses séances, avec la possibilité d’organiser une deuxième session si le patient le souhaite. "La participation n’est pas excessive, entre 4 et 5 euros", ajoute le coprésident de la CPTS.
Pour développer l’activité, "des formations d’éducateurs spécialisés en activité physique adaptée ont été instaurées entre novembre et décembre 2023 avec l’aide de la Maison Sport Santé d’Eure-et-Loir et le comité régional olympique Centre-Val de Loire", une façon pour la CPTS d’orienter de plus en plus la population en nécessité d’un suivi de soins.

  •  Surpoids chez l'enfant : "Mission : retrouve ton cap"

Ils ont mis en place le dispositif « Mission : retrouve ton cap » "pour les enfants en surpoids qui pourraient ne pas aimer leur corps, leur image". Une prise en charge qui comprend un soutien psychologique mais aussi un accompagnement diététique et sportif. "Il est aussi possible de combiner ça avec l’APA, car le sport de groupe peut aussi aider à s’accepter", assure le médecin.
Car Bertrand Joseph en a conscience : "C’est une démarche qui peut être compliquée pour l’enfant comme pour les parents." Et souvent, ce sont les médecins qui orientent l’enfant vers la CPTS dans le cadre de ce programme*. Ainsi, sur Jamespot, le réseau social professionnel sur lequel communiquent les membres de la CPTS Sud 28, il existe tout un ensemble de modalités d’adressage et d’organisation pour guider le patient.

 

RETOUR HAUT DE PAGE