"En moyenne une CPTS couvre 82.000 habitants en France", révèle David Guillet, président de la Fédération nationale des CPTS (FCPTS). Les chiffres de la couverture territoriale des CPTS, au 1er février, ont été dévoilés. Ainsi, on dénombre 738 CPTS sur le territoire national, à des stades d’avancement différents. Parmi elles, 26 sont en phase de préprojet et 137 construisent leur projet de santé après avoir vu leur lettre d'intention validée. 

Au sujet des accords conventionnels interprofessionnels (ACI), 45 CPTS sont en négociation à la suite de la validation de leur projet de santé, et 530 contrats ACI-CPTS sont signés sur le territoire. 

Au total, c'est presque 84% de la population française qui est couverte par une ou plusieurs communautés professionnelles territoriales de santé, "l'objectif des 100% du territoire couvert par une CPTS n'est pas une finalité, c'est important de se concentrer d'abord sur le fait que 100% des projets proposés soient déployés", clarifie David Guillet. 

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Néanmoins, 11 départements restent en souffrance démographique, dont le Cantal, la Marne, ou encore les Pyrénées-Atlantiques, qui recensent tous moins d'un tiers de leur population couverte par une CPTS. Face à ce constat, le président de la FCPTS a une explication "il y a des départements qui ont des problématiques antérieures à la création des CPTS, notamment pour afficher des leaders. Quand ce sont des hôpitaux qui proposent le lancement de CPTS, ça ne plait pas forcément aux professionnels libéraux, et si ce sont des élus, c'est la même chose, tout simplement car ce n'est pas leur rôle", un manque de "leader identifié" qui impacte la patientèle dans ces départements. 
 
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La situation est pire pour la Polynésie Française, la Nouvelle-Calédonie, ou encore Saint-Pierre-et-Miquelon, où il n'y a aucune CPTS, "ce sont territoires aux dynamiques différentes, certains ne réunissent pas 20.000 habitants", raconte David Guillet, et pour une CPTS “couvrir moins de 40.000 habitants reste compliqué” en termes de financement. "Notre but pour ces zones-là, comme pour les départements métropolitains les moins couverts, c'est de trouver des alternatives : que faire dans ces zones ? Qu'est-ce qu'on peut proposer ? On souhaite faire un focus sur ces territoires en se rendant sur place pour comprendre les raisons d'une absence de CPTS".  

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