"L'abandon du P signifiant professionnelles n'est pas anodin", scande le premier syndicat représentatif des médecins généralistes. Dans un communiqué publié hier soir, MG France affirme son opposition à l'amendement 2568 du PLFSS 2026 visant à transformer les CPTS en communautés France santé (CFS). Un texte qui "signe la mainmise de l'Etat sur ces structures où les professionnels deviennent les subordonnés de l’administration", selon le syndicat. 

"On savait le danger présent", confie Agnès Giannotti, présidente de MG France, contactée par Concours pluripro. Dénonçant la fin d'un pilotage "horizontal" et la "dépendance complète" des futures CFS de l'Etat, le syndicat se révolte aussi d'un autre point de l'amendement : l'autorisation pour les pharmacienscontribuer à l’évaluation et à la prise en charge de situations cliniques ainsi qu'à l'orientation du patient dans le parcours de soins", et cela "y compris si l'orientation du patient est réalisée vers la télécabine de la pharmacie...". "Il n'y a pas de médecine sans médecin", tacle le syndicat qui s'opposera "de toutes les façons possibles" à "ces renoncements qui portent atteinte à la santé de nos concitoyens" 
 


Pour Agnès Giannotti, "il faut laisser les professionnels s'organiser comme ils le pensent ! C'est justement parce qu'on pas attendu l'aval des tutelles qu'on a su s'organiser pendant le Covid", affirme la médecin, elle-même membre de la CPTS Paris 18. Une réflexion qui s'étend aussi aux sites France santé. "Nous avons déjà eu des échos de certains professionnels qui seraient prêts à quitter leurs CPTS ou structure d'exercice coordonné après les annonces du gouvernement…" Bien que le syndicat se dise prêt à discuter avec la ministre de la Santé, il affirme ne pas sentir de réciprocité. "Nous avons proposé un rendez-vous mais le contenu de cet échange n'a jamais été défini". 

   

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