"J'avoue que j'ai trouvé ça bizarre." De l'aveu de Stéphanie Rist ce mercredi matin aux 7e Journées nationales des CPTS à Montpellier, c'était sa toute première réaction à l'annonce du concept d'un réseau France santé par le Premier ministre le 13 septembre dernier. Un concept "lié à l'expérience des maisons France service mises en place en 2017 et dans lesquelles se trouvent beaucoup de services au public. Des endroits où les citoyens peuvent pousser une porte et trouver les réponses à leurs questions administratives", a rappelé la ministre de la Santé. D'où le souhait, avec ce label Communautés France Santé, de proposer "la même chose" pour la santé. "L'idée de cette labellisation, c'est d'accompagner ce qui existe déjà pour améliorer l'accès aux soins, de le renforcer et de le rendre visible", a précisé Stéphanie Rist, qui a rappelé son "profond attachement" à ces organisations territoriales, consciente "des améliorations qu'elles peuvent apporter sur l'accès aux soins, la qualité de la prise en charge, la coopération entre professionnels…"
Des communautés qui "font beaucoup de boulot mais qui sont peu lisibles des patients, rien que l'acronyme est assez long et difficile à retenir". L'idée est donc, dorénavant, "d'arriver à une étape 2 des organisations territoriales" mais toujours "à partir des professionnels de terrain et pas du tout à partir du ministère de façon descendante", assure-t-elle.
Quelle déclinaison de ce réseau France santé sur le terrain ? La ministre cite quelques exemples. "Vous êtes une MSP qui fonctionne bien et vous avez besoin, pour fonctionner mieux, d'une secrétaire médicale ou d'une infirmière ? On va donc venir labelliser et reconnaître ce travail en coordination, le renforcer, le valoriser avec un financement pour vous permettre de perdurer. On peut aussi pousser un peu plus loin pour avancer sur la prévention et le développement de technologies par exemple. Et ça peut aussi être un centre de santé, un bus de santé – il faut en revanche un minimum de pluripro." Car l'objectif, a insisté Stéphanie Rist, c'est "de rendre plus visibles, plus lisibles, toutes les organisations mises en place ces dernières années – dont les CPTS – afin de créer un réseau de premier recours en soins primaires", et faire en sorte que "chaque citoyen ait une réponse à sa santé, dans les 48 heures, proche de chez lui". En ce sens, le gouvernement prévoit, a-t-elle rappelé, "5.000 labellisations d'ici 2027 et 15 à 20 par département".