Les chiffres divergent sensiblement – la DGOS compte 238 CPTS en fonctionnement au 31 décembre 2021 (contrat ACI signé) et la FCPTS en dénombre 262 – mais tous s’accordent à le reconnaître : les CPTS représentent une vraie opportunité pour répondre aux besoins de soins non programmés, mettre en place des parcours de santé, renforcer la prévention au sein du territoire, mais aussi pour attirer de jeunes professionnels de santé. Le 9 juin dernier, la CPTS Grand Douai (Hauts de France) a ouvert ses "portes" pour un rendez-vous du Doctolab consacré à la coordination des soins. Pendant une heure, professionnels de santé et usagers ont échangé sur les moyens de se coordonner pour mieux répondre aux défis du système de santé.

"10 000 patients sans médecin traitant"

Née un soir de décembre 2018, au cours d’un échange entre les porteurs de projets de maisons de santé du territoire, et officialisée en février 2020 via la labellisation de l’ARS, la CPTS Grand Douai compte 740 professionnels adhérents. Elle couvre 21 communes et un territoire d’un peu moins de 130 000 habitants, précise Saliha Grévin, pharmacienne et coprésidente de la CPTS, qui a porté le vaccinodrome de Gayant Expo pendant la crise sanitaire, ainsi que le centre d’appel "au sein duquel les professionnels de santé (sages-femmes, dentistes, chirurgiens…), dont les cabinets étaient fermés, assuraient via un numéro unique, l’échange avec le patient et une orientation éventuelle vers un médecin ou une infirmière qui se rendait à domicile », poursuit-elle.
 

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Accès aux soins, prévention, accueil des étudiants en santé, pertinence et sécurité des soins… Les missions de la CPTS Grand Douai répondent à de multiples besoins de son territoire qui connaît "une situation assez difficile et tendue, explique Robert Valensi, médecin généraliste à la MSP de Sin Le Noble. Aujourd’hui, 10 000 patients n’ont pas de médecin traitant, soit 10% des patients de la CPTS. Et ce chiffre évolue chaque jour en raison des nombreux départs à la retraite : sur les 100 médecins traitants de la CPTS, 40 ont plus de 60 ans dont une quinzaine ont plus de 65 ans. On sait donc que la situation va se complexifier… " Un constat que partage William Garit, usager de la maison de santé : "Ce matin, j’ai voulu tester, via la plateforme Doctolib, le délai pour l’obtention d’un rendez-vous : au plus tôt donc, le 27 juin pour un généraliste, le 8 novembre pour un cardiologue à l’hôpital de Douai (ou le 8 septembre à Lallaing, à sept kilomètres), le 17 janvier pour un gynécologue à l’hôpital de Douai, et le 7 mars pour un dentiste à Lambres-lez-Douai. Je n’ai trouvé aucun rendez-vous à Douai…"

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