"La gouvernance des CPTS a évolué. Elle s’est diversifiée et équilibrée. Si les médecins généralistes demeurent les piliers des instances, ils s’inscrivent désormais dans des gouvernances plus partagées." Dans une étude publiée hier soir, l'URPS médecins libéraux Grand Est met en lumière l'évolution de la place du médecin au sein de la gouvernance des CPTS. Comment se redessinent les équilibres professionnels ? Quelles sont les nouvelles logiques de représentativité ? Quels défis pose une gouvernance partagée ? Autant de questions auxquelles répond l'enquête, qui s'est appuyée sur les données de 50 CPTS du territoire, sur la période allant de la validation des premiers projets de santé à juillet 2025. "Une étude vraiment exhaustive où on voit qui représente l'organisation territoriale, à quel poste, quelle est la composition de la gouvernance…", assure Xavier Grang, vice-président de l’URPS médecins libéraux Grand Est et responsable de la commission CPTS, contacté par Concours pluripro.

Zoom sur les principaux enseignements à retenir de cette enquête que nous avons pu consulter. 

Le nombre de médecins gouvernants "stable"  

Si les CPTS interrogées comptaient dans leurs bureaux, au moment de la validation du projet de santé, quelque 352 professionnels de santé – dont une majorité de médecins généralistes, d'infirmières et de pharmaciens l'URPS en recense 386 (soit +9%) à juillet dernier. Avec toujours une part majoritaire pour ces trois professions. La part des médecins généralistes et spécialistes affiche, elle, une présence stable au fil des années, "reflet d’un ancrage historique dans la gouvernance", note l'URPS.  

Notons au passage la bonne progression de la représentativité des usagers au sein des CPTS : de 9 à 16%.  

L'étude démontre aussi qu'au fil des années, "les gouvernances deviennent davantage plurielles et partagées, avec une ouverture aux métiers du médico-social et aux usagers. La médecine générale conserve un rôle structurant, en articulation avec les autres professions et acteurs du territoire". 

 

source : URPS ML Grand Est

 

Près d'un médecin sur deux président ou coprésident de sa CPTS 

Que ce soit à la validation du projet de santé ou plus récemment, les médecins généralistes occupent majoritairement les postes de président et de co-président de la CPTS, avec une petite baisse notée au fil des années : de 49,76% à 48,72%. Viennent ensuite les pharmaciens (de 5,8% au démarrage à 6,9% en juillet 2025), les infirmières (4,6% à 7,10%) ou encore les kinés (2,3% à 3,4%). L'URPS note ainsi "une ouverture progressive [de cette fonction] vers d’autres profils" au fil des années. 

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