D'ailleurs, l'hôpital "ne peut plus être l'unique pivot de la structuration de notre système de santé et encore moins territoriale", poursuit David Guillet qui assure que les CPTS "en tant qu'organisations de proximité" sont mieux armées pour "diagnostiquer les besoins spécifiques des territoires et coordonner les parcours de soins". Il est donc "crucial" de leur donner une place centrale dans la gouvernance territoriale de la santé, en lien avec toutes les parties prenantes.

Crédit : K.R.
D'ailleurs, l'hôpital "ne peut plus être l'unique pivot de la structuration de notre système de santé et encore moins territoriale", poursuit David Guillet qui assure que les CPTS "en tant qu'organisations de proximité" sont mieux armées pour "diagnostiquer les besoins spécifiques des territoires et coordonner les parcours de soins". Il est donc "crucial" de leur donner une place centrale dans la gouvernance territoriale de la santé, en lien avec toutes les parties prenantes.
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"Il est aujourd'hui impératif de rééquilibrer le modèle de soins vers un modèle plus préventif", insiste David Guillet, qui en fait le troisième pilier de la réforme du système de santé. Estimant que les pouvoirs publics ont "longtemps sous-investi" dans la prévention, il estime qu'il faut accorder aux CPTS "des financements adéquats" pour mener des actions préventives efficaces à l'échelle locale en lien avec les maisons de santé et les effecteurs. Avec ce triple objectif : réduire l'incidence des maladies chroniques, améliorer la qualité de vie des patients, et diminuer les coûts d'hospitalisation.
Cette réforme ne saurait aboutir sans une refonte de son modèle de financement car "les mécanismes actuels, largement basés sur la tarification à l'activité et la maitrise comptable des dépenses" sont "en décalage" avec les objectifs de santé publique. Ainsi, le président de la FCPTS insiste sur une meilleure orientation du modèle de financement sur les résultats et l'efficience en matière de santé. "Ce modèle permettrait de mieux aligner les incitations financières sur les objectifs d'accès, de qualité des soins et de prévention." De quoi encourager "des pratiques plus vertueuses tant dans les établissements de santé que chez les professionnels de ville".
Par ailleurs, il faudrait apporter aux structures de proximité, comme les CPTS, "un soutien financier accru" pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle de coordination et de prévention, poursuit David Guillet, ajoutant qu'il faut aujourd'hui faire preuve de courage et d'audace : "L'audace de réformer en profondeur notre système de santé, en nous appuyant sur des partenariats plus intégrés, en renforçant les CPTS, en intégrant les outils numériques et en mettant la prévention au cœur de notre stratégie." Et ce n'est qu'en "dépassant les clivages historiques", en renforçant les structures de proximité et en réformant le modèle de financement qu'il sera possible de construire un système de santé "à la fois préventif, accessible, équitable et durable".