La sixième édition des Journées nationales des CPTS s'ouvre ce matin. Avec plus de 835 CPTS recensées sur le territoire national à divers stades d'avancement, que peut-on dire de l'état de santé des CPTS ?
Aujourd'hui, on a une couverture nationale qui avoisine les 90%. Et le nombre de contrats ACI signés s'élève, lui, à 567. C'est vrai que la dynamique arrive à un essoufflement, mais ça reste logique au vu de la couverture du territoire. Il y a probablement des zones blanches, et c'est sur ce point qu'il faut travailler : quel est le dernier kilomètre pour atteindre les 100% ? Et comment faire ? Est-ce qu'on s'use tous les uns les autres pour aller chercher l'impossible ? Ne serait-ce pas mieux de faire un tour d'horizon des CPTS ?
Notre objectif, c'est d'avoir un aspect régional dans ce sujet de suivi d'appui, de développement, pour discuter avec les acteurs comme les CPAM, les ARS ou les URPS… et de réunir autour de la table un maximum de personnes qui connaissent le sujet. Puis, essayer de voir si certaines zones blanches ne pourraient pas appartenir à une CPTS déjà existante. Quelle est l'incidence ? Quel est le levier ? Pour les zones très reculées, avec seulement quelques soignants, est-ce qu'il n'y aurait pas un intérêt à en faire une équipe de soins primaires (ESP) ? On pense à faire des actions régionales qui répondent aux problèmes territoriaux.
Inclure des zones blanches à une CPTS déjà existante pourrait influer sur sa taille. A contrario, sur certains territoires, les CPTS passent d'une taille 3 à 2 à cause de changement démographique. Comment assurer la pérennisation d'une CPTS lorsque les subventions peuvent changer du jour au lendemain ?
Ce n'est jamais gênant de passer d'une taille 2 à 3, alors que l'inverse oui. Et c'est toute la question du basculement… ou pas. On sait que parfois, ça peut être crispant de perdre des habitants, et donc de devoir changer de taille. Les CPAM vérifient souvent les chiffres des CPTS et de façon pas forcément souple, ce qui nous offusque un peu. On essaie d'ailleurs de travailler sur le prochain avenant de l'ACI pour qu'il y ait un pourcentage de tolérance. Par exemple, pour une CPTS qui perd 1.000 habitants et passe de 80.000 à 79.000, est-ce qu'il est possible de laisser un seuil de tolérance sans la faire passer d'une taille 3 à une taille 2...