Article publié dans Concours pluripro, octobre 2023
 

Au 30 septembre dernier, la FCPTS dénombrait 782 CPTS sur le territoire à divers stades d'avancement, dont 468 contrats ACI signés. Que disent ces chiffres ?

Ils décrivent d'abord une dynamique assez impressionnante : on le voit d'après le nombre d'ACI signés [430 au 31 mars 2023, NDLR]. Et on sent que les CPAM sont plutôt facilitatrices et accompagnatrices dans la signature de ces contrats. Les CPTS en sont conscientes : l'ACI est porteur. Et comme elles discutent de plus en plus entre elles, ça a un effet boule de neige. Après, la vraie difficulté, c'est le ressenti du dialogue de gestion avec les caisses. Parce que l'interprétation et le regard professionnels ne sont pas les mêmes que ceux des financeurs.

On essaie d'ailleurs de travailler à une sorte de charte nationale sur le dialogue de gestion lui-même mais aussi sur la préparation de ce dialogue, pour qu'on n'ait pas l'impression, le jour J, de passer son grand oral et d'être devant un jury qui évalue nos actions sur le temps d'échange donné. L'idée, c'est d'avoir une personne ressource au niveau des CPAM qui soit en lien avec les CPTS pour préparer cet échange assez formel. Il faut qu'on ait ce temps de préparation mutuel pour éviter d'arriver au rendez-vous avec des incompréhensions ou parfois aboutir à des points de blocage.

Ce référent pourrait être le référent des organisations coordonnées (ROC) ?

Oui, ce serait l'idée : "caper" les ROC et qu'ils soient formés à la gestion de ce dialogue. Mais il ne faudrait pas qu'ils soient identifiés uniquement sur ce dialogue de gestion, parce que le risque serait qu'ils prennent une casquette de gendarme. Il faut vraiment qu'ils soient multi- casquette, à la fois sur l'accompagnement, le juridique, l'ACI, le fléchage, l'interprétation des données... Tous ces sujets sont abordés pendant le dialogue de gestion, mais, encore une fois, le regard de l'Assurance maladie n'est pas le même que celui des professionnels. Par exemple, si on a 12 % des médecins qui ont arrêté leur activité depuis l'an dernier, on revoit nos objectifs à la baisse de 12 %... mais ce n'est pas ainsi que l'entend le financeur.

Au-delà d'un objet à la mode, la CPTS est un objet qui fonctionne et qui fédère
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