72 % des médecins généralistes participent à la permanence des soins ambulatoires (PDSA) : 1 sur 2 le fait depuis une maison médicale de garde et 1 sur 3 depuis son cabinet médical. C’est ce que révèle l’étude "Du cabinet vers l’entreprise médicale : la médecine générale en mutation", menée en 2022 par le groupe de travail "Organisation et gestion du cabinet" du collège des médecins généralistes de l’URPS Médecins Libéraux Auvergne-Rhône-Alpes. Sur les 440 répondants – dont 57 % de femmes (250 environ) –, 36 % participent à une CPTS, 17 % au dispositif de service d’accès aux soins (SAS) et 11 % à la régulation médicale.

Ainsi, révèle l’étude, les médecins ont tendance à se rassembler entre professionnels pour réduire leurs charges, notamment immobilières. 24 % d’entre eux ont des collaborateurs et 36 % sollicitent des remplaçants réguliers. De plus, 1 médecin répondant sur 3 accueille un interne, 1 sur 5 reçoit un étudiant en stage ambulatoire en soins primaires en autonomie supervisé (Saspas), "plutôt dans des cabinets de groupe ou des maisons de santé pluriprofessionnelles", observe l’URPS qui relève également que 87 % des médecins interrogés (soit 382) souhaitent rester engagés dans les visites à domicile.


source : URPS ML Auvergne-Rhône-Alpes
 

Afin de dégager du temps médical, ils font appel à différents types de secrétariat – 54% en physique, 43% externalisé et 48% sollicitent des plateformes – et s’appuient sur des assistants médicaux ou des infirmières. Ce qui freine le recrutement de personnel ? Les frais liés aux locaux, le coût des recrutements, l’absence de candidats ou encore, leurs appréhensions face à la fonction d’employeur.

55% des médecins généralistes sondés travaillent plus de 40 heures par semaine et "cela est particulièrement vrai chez les médecins âgés de plus de 50 ans et les médecins hommes" estime l’étude qui précise que "les médecins généralistes adaptent leur temps de travail et leurs revenus tout au long de leur carrière".

Si les "nouvelles organisations du cabinet médical ont transformé le médecin en véritable chef d’entreprise", observe l’URPS médecins libéraux AuRA, "faute de formation spécifique, certains médecins sont freinés dans leur projet d’installation et préfèrent le salariat ou un autre type d’exercice". Un accompagnement spécifique sur "l’entreprise médicale" est donc nécessaire, estime-t-elle.

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