"En tant que représentante des CPTS, il est essentiel qu'on aille à leur rencontre". Pour Céline Girard-Lépine, coordinatrice nationale de la Fédération des CPTS, "ce tour de France poursuit un objectif de mise en lien des CPTS les unes avec les autres et avec la FCPTS", avec l’enjeu " de recenser et de mettre en avant les projets innovants présents en région". Un partage de "bonnes pratiques" donc. "On souhaite aussi revenir sur les conditions de l'accord conventionnel interprofessionnel (ACI) [dont l’avenant 2 a été signé au 20 décembre 21, NDLR] et prendre la température auprès des premiers concernés".  

Prévu sur trois ans, à raison d'une région par trimestre, le Tour de France de la FCPTS démarrera le 20 mars prochain, en Bretagne. "Ensuite ce sera l'Occitanie le 12 juin, puis en Paca et en Corse d'ici la fin de l'année", affirme Céline Girard-Lépine. Sur place, les équipes de la Fédération nationale des CPTS espèrent identifier plus clairement les difficultés présentes en régions mais aussi, les solutions proposées par d'autres CPTS. 
 

Pendant deux jours, "les visites s'organiseront autour de tables rondes et d'ateliers, pour offrir un espace d'échange aux professionnels de santé et aussi aux salariés", souligne la coordinatrice nationale. L'occasion "de mettre un visage sur les coordinateurs et dirigeants des différentes CPTS, et d'être identifiable, nous aussi", ajoute Elsa Croguennec, chargée de communication à la FCPTS. Principal objectif : "mettre au point un cahier des doléances" dont le dessein sera, à terme, d'être "un outil sur lequel s'appuyer" pour une possible discussion autour du futur ACI-CPTS. Des rencontres avec les institutionnels, comme la CPAM ou l'ARS, pourraient également être envisagées.

Avec toujours l'objectif de s'intégrer au territoire, la FCPTS se rendra en Occitanie lors de la journée régionale organisée par le Guichet CPTS, "afin de s'articuler avec les acteurs régionaux de l'accompagnement des CPTS", explique Mylène Rouzaud-Cornabas, directrice de la FCPTS. Des déplacements dans les départements et régions d'outre-mer sont prévus pour 2026/2027. 

Un 2e "Tour de France" mais "des objectifs distincts"

"Bien qu'il porte le même nom, le Tour de France de la FCPTS a des objectifs distincts de celui porté en 2023 par le ministère de la Santé", tient à préciser Mylène Rouzaud-Cornabas. Il y a deux ans, en effet, Agnès Firmin-Le Bodo, alors ministre chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, avait lancé son propre "Tour de France des CPTS", une initiative à laquelle "la FCPTS a pleinement participé", affirme la directrice.

Et les conclusions avaient été multiples, notamment sur l'accompagnement à la structuration des CPTS,"la formation et l'accompagnement des équipes salariées et dirigeantes", se souvient la directrice de la fédération. Tout comme l'importance de "clarifier les règles de gouvernance et de gestion associative".
 
Autre point abordé, la stabilisation du cadre juridique et la sécurisation des CPTS dans leurs interventions, "notamment s'agissant de la collecte et du traitement des données de santé".

 


Depuis la publication du rapport du précédent "Tour de France", "l'appui aux CPTS en projet" et "en fonctionnement" se poursuit, assure la directrice de la FCPTS, "que ce soit au travers de la fédération nationale, des formations Pacte EHESP, de la DGOS ou de la CNAM". Si pour la direction, l'année 2025 risque d'être "charnière pour les CPTS", notamment avec le double enjeu d'évaluer leurs actions et d'en pérenniser le fonctionnement, "plusieurs travaux sont en cours et nous travaillons activement avec les syndicats sur les futures négociations conventionnelles", toujours dans l'attente de la lettre de cadrage du ministère.

"Nous avons à cœur de créer davantage de liens, en proximité, avec les CPTS mais également leurs partenaires, et ce, dans une approche ascendante", ajoute Mylène Rouzaud-Cornabas. Insistant sur la "croissance importante" de la FCPTS sur "ces deux dernières années", la fédération note un "nombre d'adhérents en constante augmentation", comptant désormais "plus des deux tiers des CPTS."

 

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