Article publié dans Concours pluripro, janvier 2024
L'idée a émané "des URPS de la région, au moment de la création des CPTS en 2016, se souvient Jean- Christophe Calmes, président de l’URPS médecins libéraux Occitanie. Il n’y avait alors pas de vraie dynamique en faveur de ces nouveaux outils sur le territoire, et nous nous sommes dit qu’il fallait une structure pour en impulser une". D’où la création du Guichet CPTS en mars 2019, sous le statut d’association loi 1901*, avec son propre financement. Et pour Morgane Moulis, présidente de l’URPS biologistes Occitanie et du dispositif, c’était "un peu un concours de circonstances. Les professionnels de santé de la région voulaient gérer les choses eux-mêmes, et l’ARS a été favorable à leur déléguer l’organisation de la création des CPTS".
Fruit d’un partenariat entre l’ARS, l’Assurance maladie et les dix URPS d’Occitanie, le Guichet CPTS vise à concevoir, accompagner et évaluer le déploiement des CPTS à l’échelle de la région. Cette convention a d’ailleurs été renouvelée en janvier 2023, avec de nouveaux axes d’action : promouvoir et encourager l’émergence des CPTS ; accompagner les professionnels pour la structuration des projets de santé ; soutenir la mise en oeuvre des actions de ces organisations territoriales ; et évaluer leur déploiement.
Le Guichet CPTS a commencé à se faire connaître en organisant des événements à travers l’Occitanie. "Nous avons prévu une série de réunions, où tout le monde pouvait poser des questions, raconte Arthur Contenssou, son coordinateur. On nous a souvent demandé quel impact la CPTS allait avoir sur la pratique des soignants et quelle était exactement sa plus-value." L’occasion de présenter la dynamique des CPTS, donc, mais aussi les services du Guichet à de nombreux professionnels. Car pour bénéficier d’un accompagnement, ce sont eux qui doivent contacter l’association**. Elle les met alors en relation avec des chargés de mission, qui bénéficient tous d’une solide expérience en gestion de projet. Leur tâche : "mettre en musique administrative des projets portés par des soignants, qui sont parfois brouillons", sourit Jean- Christophe Calmes.
Jean-Marc Castadère, médecin généraliste à la CPTS du Sud-Est gersois, a bénéficié de cet accompagnement. "On a des compétences, on connaît le terrain, mais pour s’y retrouver dans les arcanes administratifs, on a besoin de repères et de gens qui nous donnent des explications sur les textes ou des façons de faire, confirme ce dernier. Mais en aucun cas, le Guichet ne nous dicte ce qu’on doit faire : c’est nous, professionnels de santé qui connaissons notre métier et notre territoire, qui décidons."