"Nous avons voulu faire un point pour la première année, car nous entendons énormément de choses sur les protocoles", rapporte Elisa Marais, IPA et présidente de la CPTS du Perche Emeraude. "Nous avons voulu montrer qu’il n’y avait pas forcément de danger à mettre ces protocoles en place. Il n’y a pas de surprescription d’antibiothérapies, notamment pour les angines." Les chiffres que la CPTS a dévoilés viennent appuyer sa déclaration.

Concernant le protocole cystite, 77 % des patientes ont reçu un sachet de Fosfomycine avec amélioration des symptômes à 48 h ; 19 % ont consulté un médecin généraliste pour doute du pharmacien ou persistance des symptômes et 4 % ont reçu un traitement symptomatique avec amélioration des symptômes à 48 h.
Du côté du protocole odynophagie, 15 % des patients ont reçu un traitement antibiotique avec amélioration des symptômes à 48 h ; 23 % ont consulté un médecin généraliste pour doute du pharmacien ou persistance des symptômes à 48 h et 62 % des patients ont reçu un traitement symptomatique avec amélioration des symptômes à 48 h.

 


"Nous avons vu que la publication de nos (bons) chiffres avait fait réagir plutôt positivement. Nous avons reçu beaucoup de messages pour savoir comment nous avions fait pour sécuriser un peu plus le protocole. Elisa Marais explique que le succès du protocole vient en partie de la taille de la CPTS (taille 1). "Il y a peu de professionnels de santé sur le territoire et nous nous connaissons tous très bien et nous nous faisons tous confiance. Nous nous retrouvons souvent sur des actions de formation, nous avons créé un lien. Je ne dis pas que dans les grandes CPTS, on ne se fait pas confiance, mais je pense que lorsque qu’il y a plus de professionnels, ils se connaissent moins et cela prend donc plus de temps de former les pharmaciens par exemple." Afin de sécuriser encore plus les protocoles, la CPTS a demandé aux pharmaciens d’appeler le patient 48 h à 72 h après pour s’assurer de la disparition des symptômes, et dans le cas contraire, pour donner des conseils et orienter vers de la téléconsultation. "Nous trouvons cela beaucoup plus sécurisant, que cela soit pour le patient ou pour le médecin généraliste. Nous engageons une forte responsabilité en prescrivant un traitement."

Pour bien informer les patients de l’existence et de la fiabilité des protocoles, la CPTS du Perche Emeraude a fait énormément de communication. "Nous faisons beaucoup de "aller-vers". Lors d'événements, nous tenons des stands de prévention avec les pharmaciens afin d’en discuter avec la population. Nous relayons également sur les réseaux et dans le journal local. Le bouche-à-oreille fait aussi beaucoup", indique l’infirmière en pratique avancée. Elle explique que le seulement deux protocoles cystite ont été réalisés le premier mois contre une dizaine par mois aujourd’hui.
Elisa Marais précise que le protocole varicelle sera mis en place ce jeudi 28 septembre. "Nous allons essayer d’aller dans les crèches et dans les écoles, tout en rappelant que ce protocole existe dans le cas où le médecin n’est pas disponible."

 

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