Encore 1.200 professionnels de santé à convaincre. À Nîmes, la toute jeune CPTS Némausa – nommée ainsi en référence au nom latin de la ville – a lancé en ce début d'année, un appel à tous les professionnels de santé libéraux du territoire pour rejoindre la CPTS. "Sur les 1.625 professionnels libéraux de Nîmes, nous avons 275 inscrits soit à peu près 16 %", indique Sandrine Calonne, médecin généraliste et présidente de la CPTS. Pour bien fonctionner, "il en faudrait 50 %". Mais comme pour de nombreuses CPTS, le recrutement n'est pas toujours chose aisée. "Le problème, c'est de motiver les professionnels libéraux à adhérer à la coordination alors qu'ils n'en voient pas forcément l'intérêt. Ils sont tous débordés dans leur exercice parce qu'il y a une affluence de patientèle à tous les niveaux. Ils ont la tête sous l'eau et certains voient la CPTS comme une contrainte supplémentaire, sans voir les avantages que la CPTS apporte à leur exercice", regrette-t-elle. 

Mais "le réseau ne peut pas se faire sans les acteurs. On a besoin de recrutement", annonce Sandrine Calonne. Et pour cause, la CPTS a de nombreux projets à mettre en place : création d’un annuaire de professionnels libéraux et d’une cartographie de premier recours sur le territoire de Nîmes, offrir des outils informatiques qui facilitent le parcours patient, établir divers partenariats avec la ville de Nîmes (actions pour la mobilité, parcours de soins et protocoles diffusés) et avec la CPAM (actions de prévention). La CPTS souhaite aussi créer un espace d’échanges pour les étudiants de médecine de 3e cycle pour faciliter leur intégration, leur accueil et leurs relations professionnelles. Alors pour convaincre les professionnels de les rejoindre, la CPTS a un argument. "On leur dit : "venez voir, et si ça ne vous apporte rien, vous pouvez vous retourner". Les professionnels de santé peuvent ainsi s'inscrire à la CPTS pour une année seulement, et même s'ils ne renouvellent pas leur adhésion, "on aura au moins leur coordonnée pour leur transmettre les informations" se console la présidente de la CPTS, malgré tout sûre d'elle : "l'essayer, c'est l'adopter"
 

Crédit : CPTS Némausa
 
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