En avril 2024, la Cnam a lancé une "task force nationale" qui vise notamment à "contrôler simultanément les structures affiliées à un même réseau" et "éviter que les fraudeurs puissent déplacer leurs pratiques d’un établissement à un autre", détaille le communiqué de l'Assurance maladie. Depuis, les directeurs des CPAM concernées ont prononcé plusieurs sanctions de durée variable : à compter du 16 juin, un déconventionnement d'un an pour 4 centres en Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte-D’Azur (Paca) et Occitanie et de deux ans pour un centre en Paca. Deux autres centres franciliens sont, eux, déconventionnés pour 5 ans à compter du 15 juillet.
Dans ces cas, l’Assurance maladie prend en charge les soins pratiqués dans ce centre sur une base de remboursement très faible, dit "tarif d’autorité". "Cela détourne de fait une majorité de patients de s’adresser au centre et permet donc de prévenir rapidement tout préjudice pour l’Assurance maladie", précise le communiqué de la Cnam, qui rappelle que selon le code de la Sécurité sociale, ces centres de santé ont dès lors l’obligation d’informer les patients des changements de conditions de prise en charge et de dispense d’avance de frais, ainsi que des tarifs. La Cnam, elle, informe les plateformes de prise de rendez-vous, afin qu’elles puissent actualiser les informations tarifaires.
Rappelons qu'en 2023 et 2024, plus de 90 millions d'euros de fraudes ont été détectées et arrêtées en centres de santé.