Si elle soutient "bien évidemment" l'objectif d'amélioration de l'accès aux soins, elle refuse que "cet enjeu majeur pour la santé de nos concitoyens se résume à une opération d'affichage politique". Dans le cadre du prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale, la Commission des Affaires sociales du Sénat, qui examinait ce week-end l'article 21 bis relatif à la mise en place du Réseau France santé, regrette "le caractère précipité et non concerté de ces mesures qui n'ont vocation qu'à labelliser l'existant à marche forcée sans améliorer concrètement l'accès aux soins pour les Français". Une mesure qui n'augmenterait pas, en l'état, le nombre de structure de soins de premiers recours "mais ouvre la voie à un financement spécifique et un label pour celles qui concluent une convention avec les agences régionales de santé et l'Assurance maladie".
Citant la mission flash d'évaluation et de contrôle de la sécurité sociale (Mecss) du Sénat qui avait souligné que toute création à marche forcée des CPTS "pour répondre à l'objectif gouvernemental d'une couverture intégrale du territoire national" avait pu parfois aboutir à la création de "coquilles vides", Elisabeth Doineau, rapporteure générale de la commission, dit s'interroger sur "la pertinence de réitérer le même schéma concernant le réseau France Santé et la modification du nom des CPTS en communauté France Santé". Car "changer le nom d'une structure, d'autant plus pour en supprimer l'attache au territoire et la notion d'engagement des professionnels, ne permet pas non plus d'améliorer l'accès aux soins".