2.000 structures France Santé d'ici 2026 et 5.000 pour 2027. C'est ce qu'a promis hier le Premier ministre, en déplacement au pôle de santé de Carentan-les-Marais, dans la Manche. Sébastien Lecornu s'est épanché sur le réseau France Santé, dont il avait annoncé la création le 13 septembre dernier. La mesure, qui vise à améliorer l'accès aux soins "de plus en plus critique, depuis des années en milieu rural et même maintenant en milieu urbain", sera rendue possible par une grosse enveloppe, assure le Premier ministre. "France santé va continuer de se déployer sur le territoire avec des moyens importants : on va modifier le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale avec une somme de 130 millions d'euros", a-t-il précisé. Une somme qui devrait couvrir 50 % du déploiement prévu. 

Hier, le pôle de santé de Carentan-les-Marais, a "inauguré" le réseau en devenant le premier site "France santé" de l'Hexagone. Un label qui repose sur des critères "facilités" pour "éviter les rigidités". Pour l'obtenir, les structures devront donc assurer la présence d’un médecin et d’une infirmière, proposer des consultations en secteur 1 sans dépassement d’honoraires, être ouvertes au moins cinq jours par semaine et participer au Service d’Accès aux Soins (SAS) en garantissant des rendez-vous en moins de 48 h et une permanence des soins. À comprendre que centres de santé, maisons de santé ou pôles de santé, peuvent tous faire partie dudit réseau, aucune obligation de salariat ou de professionnels libéraux n'étant rédhibitoire ou favorable à la labélisation.  

Toujours d'après Sébastien Lecornu, pharmacie et médicobus pourront aussi faire partie du réseau "France santé". "Parfois ce sont des pharmacies qui constitueront la maison France santé, parce que dans certains territoires ruraux, de toute façon, la seule présence que vous avez, c'est la pharmacie" a-t-il poursuivi. Toujours avec la volonté "d'une offre de soins à 30 minutes de chaque Français", chaque site labellisé recevra une aide financière de 50.000 euros destinée à soutenir les besoins en ressources humaines, les équipements, et les investissements éventuels. "Je souhaite qu'on ait globalement 15 à 20 maisons France santé qui soient agréées d'ici à Noël" puis "on doit avoir une montée en puissance très rapide pour atteindre les 2.000 maisons", a-t-il indiqué. 

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