Pour la CPTS Asclépios, l'aventure "sport sur ordonnance" commence en 2019. À l'époque, il y a très peu d'offre d'activité physique adaptée (APA) sur ordonnance sur le territoire et les médecins sont en demande. "On a commencé avec des choses assez larges comme la marche et la gym, ce qui a donné une visibilité au sport sur ordonnance sur notre territoire", explique Aude Leloup, coordinatrice au sein de la CPTS qui couvre les territoires d’Amboise, Bléré et St Georges sur Cher.
Au début, l'organisation territoriale rencontre quelques difficultés vis-à-vis des clubs sportifs. "On nous a perçus comme des concurrents, se souvient la coordinatrice. Ils se sont dit 'Les médecins vont directement alimenter leur activité, on est mort'." Pourtant, Aude Leloup l'assure : "On est une activité passerelle. L'objectif, ce n'est pas de garder les gens dans le modèle sportif de la CPTS, mais c'est de les orienter, par la suite, vers les clubs." La CPTS travaille d'ailleurs avec une médiatrice en santé qui s'assure que les gens qui sortent du dispositif intègrent un club. "Virginie Habert fait valoir les dispositifs d'aides, présente les coachs et rassure les bénéficiaires", détaille la coordinatrice. Aujourd'hui, les relations se sont apaisées et "finalement, ils ont bien compris que le public qu'on oriente ne serait pas allé dans un club. Parce qu'il manquait un palier... et nous, on est ce palier."
Au fur et à mesure, le sport sur ordonnance se démocratisant, l'équipe décide "d'aller vers des niches." Ainsi, il y a deux ans, la CPTS s'est intéressée à la boxe adaptée, notamment pour les patients ayant des pathologies psy, "une demande du terrain", ajoute la coordinatrice, notamment de patients à leur sortie de maison de repos qui indiquaient que le sport était prépondérant pendant l’hospitalisation et que rien n'était proposé post-hospitalisation.. "On avait vu de nombreuses études qui montrent l'intérêt psychique de la boxe pour la santé", se souvient Aude Leloup.