"Le dispositif compte également des séances collectives interdisciplinaires durant lesquelles les apprentissages sont mis en pratique. Le but est que les 12 patients aillent faire leurs courses au supermarché avec le trinôme de professionnels. Cela leur permet de lire les étiquettes avec la diététicienne pour la partie nutrition et de se déplacer avec le kiné et l'ergothérapeute.” Toujours dans une logique de mise en application des conseils prodigués, un atelier cuisine, qui permet non seulement aux participants d’adapter leur alimentation mais aussi de “créer du lien” en rencontrant et en partageant du temps avec autrui, vient compléter le dispositif. “Nous voulions vraiment avoir un dispositif qui permette autant de travailler sur la prévention des chutes que sur l'autonomie mais aussi, sur l'isolement chez les personnes âgées, d'où les séances collectives, rapporte la coordinatrice. Nous nous rendons compte que nous avons une population vieillissante qui s'isole de plus en plus, particulièrement les femmes. Nous avons du mal à les mettre en mouvement, ce qui augmente le risque de chutes."
Pour repérer ces patients seniors fragilisés, la CPTS espérait pouvoir s'appuyer sur les pharmaciens, grâce à la mise en place d'un questionnaire pour identifier les patients avec un risque de chute. "On pensait qu'ils étaient les professionnels de premier recours qui pourraient assurer ce repérage. Cependant, nous en avons en réalité eu très peu de retour de leur part et à l'inverse, plusieurs retours des résidences autonomie, avec des professionnels et des patients très intéressés par ce genre de parcours", rapporte la coordinatrice. "Il y a aussi un travail de repérage des médecins, qui ont prescrit le panier de soins lorsqu'ils voyaient des patients réceptifs."
Lancé il y a tout juste un mois, le dispositif, censé se terminer entre le 13 et le 15 juin prochain, “n’est pas effectif durant la période des vacances estivales”, rapporte Julie Deguine, qui précise que le panier de soins inclut actuellement 4 patients sur un total de 12 places à pourvoir. "Nous sommes en train de nous interroger sur notre approche et nous pensons inclure les orthophonistes pour le repérage. Car beaucoup de personnes âgées voient ce professionnel de santé." La CPTS a obtenu un financement ARS pour une seconde session, "potentiellement en septembre/octobre", ajoute la coordinatrice.