"Avec un seul médecin, on basculerait en désert médical". Jean-Marc Vasse, le maire de Terres-de-Caux, constate le sérieux de la situation. L’édile, qui a déjà dû négocier l'obtention du terrain, pour finalement en obtenir la signature le 20 décembre dernier, doit désormais s'assurer que le pôle sera bien rempli. Car s'il a travaillé dur pour acquérir la parcelle adéquate à la construction d'un nouveau pôle de santé, il se heurte désormais à un nouvel obstacle. En effet, sur les 4 médecins présents, 3 exercent dans leur cabinet de groupe et ne souhaitent pas rejoindre le projet. Jean-Marc Vasse pense pouvoir les convaincre d'ici la fin de la construction. "On se laisse encore le temps des travaux […] pour les convaincre", assure-t-il à nos confrères de Paris Normandie. Nathalie Lemesle, la maire de Yébleron, la ville voisine, affirme pourtant qu'"un terrain leur a été vendu", concrétisant ainsi le départ des trois médecins.  

Pour ce qui est des autres professionnels de santé, le maire de Terres-de-Caux met en avant le modèle pluridisciplinaire, son projet, espérant ainsi séduire les jeunes médecins. 3 dentistes, bientôt 5, devraient s'installer au sein du pôle, accompagnés de 5 infirmières. Autre bon point pour le maire : le coût de leur futur local est tout ce qu'il y aura à payer pour les professionnels de santé. Afin d’être sûr d’attirer un maximum de professionnels de santé, le maire a proposé un "deal” difficilement refusable : 100 euros du mètre carré pour les charges foncières, soit 36.000 euros pour les 360 mètres carrés des dentistes et 8.000 euros pour les 80 mètres des infirmières. Le reste est entièrement pris en charge par la municipalité, soit "400.000 euros tout compris (aides de l’Etat incluses)", affirme le maire. 

La piste du salariat envisagée comme alternative 

“On réfléchit à en salarier si rien n’aboutit”, affirme le maire à propos des médecins. En effet, un emplacement d’un “potentiel de 300 mètres carrés” reste disponible et pourra accueillir jusqu’à 5 médecins. Pour rétablir l’accès aux soins sur ce territoire, Jean-Marc Vasse n’aura peut-être d’autre choix que de créer un centre de santé à côté de son pôle pour satisfaire les exigences de chacun. 

[Avec Paris Normandie

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