La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a publié lundi son état des lieux annuel sur la démographie médicale. Au 1er janvier 2025, la France comptait alors 237 200 médecins en activité, dont 118 957 femmes et 118 257 hommes. Pour la première fois, les femmes sont plus nombreuses que les hommes dans la profession.
La féminisation de la médecine s’est accélérée au fil des années : elles étaient 36 % en 2003, moins de 50 % en 2017, et franchissent aujourd’hui le seuil de la majorité. Cette dynamique est portée par les jeunes générations : près de 60 % des médecins de moins de 40 ans sont des femmes. Depuis 2012, les effectifs de médecins ont augmenté de près de 10 %, en lien avec l’augmentation progressive du numerus clausus et la part croissante de praticiens formés à l’étranger (11 % des effectifs en 2025, contre 7 % en 2012). L’âge moyen recule légèrement pour atteindre 49,9 ans, et un tiers des médecins en exercice a moins de 40 ans.
La médecine générale regroupe environ 100 000 praticiens, soit 42 % de la profession. La part des femmes y atteint 52 %, contre 41 % en 2012. L’exercice libéral reste majoritaire, mais les formes d’exercice mixte ou salarié progressent nettement, notamment chez les plus jeunes.
Chez les spécialistes, les femmes sont très présentes en pédiatrie et en psychiatrie, mais toujours minoritaires en chirurgie et en anesthésie. Par ailleurs, le salariat se développe dans toutes les spécialités, en particulier dans les hôpitaux et les centres de santé.
Selon les projections de la Drees, la proportion de femmes dans la profession pourrait atteindre 60 % d’ici 2030.