La proposition de loi risque de faire des étincelles. Lors d'un échange organisé par l'Association des journalistes de l'information sociale ce mardi, Stéphanie Rist, rapporteure du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) à l'Assemblée nationale, a précisé que la majorité présidentielle souhaite autoriser certaines infirmières à réaliser des prescriptions, faisant ainsi des infirmières en pratique avancée (IPA), "des praticiennes qui pourront voir des maladies bénignes à la place du médecin mais en coordination avec lui", a-t-elle détaillé.

Ainsi, il s'agirait de "donner la possibilité à ces infirmières en pratique avancée de pouvoir faire une prescription quand ça relève de leur compétence, même avant que le malade puisse voir le médecin", a-t-elle ajouté, rappelant que le statut des IPA, créées par la Loi Touraine de 2016 et un décret en 2018, forte d'un diplôme bac+5, bénéficiant de plus d'autonomie... mais toujours sous la supervision d'un médecin. "Pour les primo prescriptions, ça commence tout juste en expérimentation, nous voulons le généraliser. Tout ça sera alimenté par le débat en séance, il n'y a pas de détails dans le texte de loi. L'idée est de dire, il y a des compétences, mettons ces compétences au service des Français".

Avec cette proposition de loi, Stéphanie Rist veut également permettre "l'accès direct à des professionnels" de santé comme les kinés et les orthophonistes... Des mesures "pragmatiques" et "efficaces" pour l'accès aux soins et la lutte contre les déserts médicaux, précise-t-elle.

Le groupe Renaissance va porter une série de textes dans l'hémicycle lors de la semaine du 28 novembre. Outre cette proposition de loi, il compte notamment défendre une proposition de loi constitutionnelle visant à garantir le droit à l'interruption volontaire de grossesse.
 

[Avec AFP]

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