"Nous sommes dans un territoire ‘loin de tout’… notre patientèle est vieillissante et souffre d’un grand nombre de maladies chroniques. Et les médecins sont proches de la retraite", détaille Sandrine Moussion, infirmière en pratique avancée à la MSP de Gien (Loiret). Le tableau qu'elle dresse au cours de la session des JVMA, dédiée aux soins primaires, est plutôt sombre... et c’est là qu’entre en jeu l’IPA, précise-t-elle. Car dans un secteur rural à faible démographie médicale, celle-ci peut apporter des solutions. Ainsi, dans le cadre de la CPTS Berry-Gienoise, Sandrine Moussion travaille sous protocole d’organisation avec les sept médecins de la maison de santé, un diabétologue de l’hôpital de Gien et le médecin coordinateur de l’Ehpad local. "J’ai la possibilité de donner du temps au patient et à son aidant au cours de consultations d’environ une heure en maison de santé, qui vont me permettre de ‘débusquer’ les fragilités. Il peut y avoir des patients avec troubles mnésiques, des iatrogénies, une neuropathie, une dépression, une dénutrition. Je fais du dépistage mais aussi de la prévention". 

La prévention de l’épuisement de l’aidant fait notamment partie de ce bilan gériatrique. Dans le cadre de ses missions, l’IPA peut également se rendre au domicile des aînés, ce qui va permettre de dépister tout ce qui peut le mettre en difficulté. "Je me mets ensuite en lien avec les partenaires médico-sociaux pour demander, par exemple, le renforcement du nombre de passages de l’infirmière à domicile, la venue d’un ergothérapeute, d’une assistante sociale, l’intervention du CCAS pour le portage de repas...", liste-t-elle.

 

Une consultation longue de l'IPA permet de 'débusquer' les fragilités
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