Paramédicaux
Revaloriser la prise en charge des patients à domicile, c’était l’objectif de l’accord signé le 16 juin, par l’Uncam, la Fédération nationale des infirmiers (FNI) et le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil). Mais l’augmentation de l’indemnité forfaitaire de déplacement divise les syndicats.
C’est le second accord conclu dans le cadre des négociations transversales, confié par le ministre de la Santé, François Braun, pour apporter un soutien rapide à l’activité des professionnels de santé paramédicaux libéraux, face à la situation économique actuelle. Cet accord prévoit tout d’abord une augmentation de 10 % de l’indemnité forfaitaire de déplacement (IDF), passant de 2,50 euros à 2,75 euros. Une augmentation dénoncée par le syndicat Convergence infirmière qui pointe du doigt, dans un communiqué, le "grand mépris" dont fait preuve cet accord : "Les mesures qui devaient prendre en compte l'inflation sont indignes et ne compensent même pas la hausse du prix des carburants là où nous avons perdu plus de 20 % de pouvoir d'achat ces dernières années", estime le syndicat.
De son côté, la FNI, syndicat signataire, relativise : "On savait qu’on était dans le cadre d’une enveloppe fermée, à prendre ou à laisser : évidemment, on prend", explique Daniel Guillerm, son président.
Le Snill, second syndicat signataire, a quant à lui jugé cette revalorisation "nécessaire et urgente", "dans un contexte marqué par une inflation importante". "On aurait aimé avoir plus de valorisation, certes, estime son président, mais on est satisfait d’avoir signé". La fédération estime également que revaloriser l’IDF était une mesure plus équitable : "Si on avait dispersé cette somme sur des actes, la revalorisation aurait été très corrélée au profil d’activité des professionnels".
