Article initialement publié sur egora.fr
"Si le congé maternité reste un droit, il est souvent écourté par les femmes chirurgiens-dentistes, faute de soutien financier" suffisant et "faute de remplacement efficace", dévoile une étude menée auprès de 375 praticiens pour les Chirurgiens-dentistes de France (CDF), publiée mercredi 23 juillet. En revanche, le congé paternité reste, quant à lui, mieux intégré dans l’organisation masculine, bien qu’il reste court et encore peu fréquent.
À l’arrivée d’un enfant, très peu de praticiennes peuvent adapter leurs conditions de travail : "les contraintes liées à la gestion d’un cabinet, l’isolement professionnel et les lourdes charges fixes de leur exercice en cabinet rendent cet aménagement très difficile, en particulier chez les trentenaires", pointe l'étude, qui relève que trouver un remplaçant reste une problématique de taille pour 66% d’entre elles. Et lorsqu’un remplacement est trouvé, une majorité de chirurgiennes-dentistes constate que les charges du cabinet ne sont pas compensées.
Pour 75% des praticiennes interrogées; "vouloir un enfant interfère dans le projet professionnel". Elles sont plus d’un tiers à avoir reporté leur projet d’enfant, ou à ne plus l’envisager, pour ne pas compromettre leur installation ou leur carrière. À l’inverse, les hommes interrogés expriment davantage de liberté dans la conciliation entre paternité et activité professionnelle.