Mettre en place des actions de sensibilisation et des programmes de formation pour accompagner les professionnels "à la gestion du stress, à la promotion de la santé et à la prévention des risques psychosociaux", améliorer l’environnement et les modalités de travail "notamment en termes d’organisation du temps de travail et de reconnaissance du temps travaillé", faciliter l’accès aux dispositifs de prévention et aux soins (bilans de santé, accès à la médecine du travail pour les libéraux, horaires de consultation adaptés à l’emploi du temps des professionnels de santé…) ; proposer une ligne téléphonique, une plateforme en ligne et des centres dédiés "pour [les] soutenir psychologiquement et émotionnellement" ; investir dans la recherche sur la santé des professionnels de santé pour "améliorer notre compréhension collective des causes et des effets des problèmes de santé mentale et physique liés à l’activité professionnelle, mais aussi dès les premières années de formation"… Autant d’axes de travail qu’a détaillés la ministre ce mardi.

crédit: K.R
Rappelant qu’un professionnel de santé interrogé sur deux estime avoir déjà fait un burn out, Philippe Denormandie a également révélé que seul un soignant sur trois parvient à parler de sa souffrance à ses collègues : "Nous avons besoin de travailler sur les mots pour dire cette souffrance", a confié le chirurgien neuro-orthopédiste.
D’ici "fin juin", Agnès Firmin Le Bodo présentera les premières mesures de cette feuille de route et sollicitera "dès les prochains jours" l’appui des ARS à ce chantier national, notamment pour réaliser un état des lieux des actions déjà en place ou pour désigner un correspondant dans chaque ARS. Car "prendre soin de la santé des soignants, c’est s’engager sur l’avenir, fidéliser ceux qui s’engagent, qui résistent…"