Parce que "les pédicures-podologues, au contact direct de leurs patients et patientes, peuvent détecter des signes de violence et agir pour venir en aide aux victimes" mais aussi, parce qu'ils peuvent "être directement victimes de violences sexistes et sexuelles, de la part de patients ou patientes ou de la part d’autres professionnels de santé", Eric Prou, président du Conseil national de l’Ordre des pédicures-podologues (CNOPP), et Roxana Maracineanu, secrétaire générale de la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (Miprof), ont signé une convention de partenariat, le 22 mai dernier lors de SantExpo, "autour des enjeux de prévention, de signalement, et de formation". 
 


crédit : ONPP

 

 

Ils s'engagent tous deux, en lien avec la DGOS, à laborer conjointement des contenus sur les formes et conséquences des violences sexistes et sexuelles, les bonnes pratiques professionnelles et les outils pour faciliter le repérage et l’accompagnement des victimes", à "identifier au sein de chaque Conseil de l’Ordre, un référent chargé des violences sexistes et sexuelles et organiser une fois par an une session annuelle de formation", ou encore à "recenser anonymement les signalements de suspicions de violences sexistes et sexuelles". Il s'agira également d'organiser "un suivi quantitatif et anonymisé" des décisions rendues par les chambres disciplinaires contre les pédicures-podologues ainsi que les plaintes pénales déposées.

Une "fiche réflexe" destinée aux référents violences dans les instances ordinales devra également être élaborée et actualisée. Et des "données anonymisées" collectées par le CNOPP seront transmises annuellement à la Miprof qui doit y apporter son expertise. Tous deux doivent également élaborer des messages d’information" et diffuser les supports et outils élaborés par la Miprof. 


 


"Au-delà des engagements opérationnels, cette convention établit un calendrier de travail régulier, prévoyant des réunions semestrielles entre les directions respectives de la Miprof, de la DGOS, et de l’Ordre. Ce suivi garantit la cohérence, la continuité et l’effectivité des actions déployées", assure l'ONPP dans un communiqué publié le 23 mai. 

Le partenariat, signé pour une année et renouvelable par tacite reconduction, vise à traduire une "volonté forte et commune", assure l'Ordre des pédicures-podologues : "Faire de la prévention des violences sexistes et sexuelles une priorité de santé publique, intégrée dans l’exercice professionnel quotidien des pédicures-podologues."

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