Affichée pour la première fois aux Rencontres AVECSanté à Lille, le projet photographique "De l’élan au mouvement" a été imaginé au sein d’une MSP réunionnaise. Le pôle "Sens" (Soigner ENSemble) implanté à Saint-Gilles-les-Hauts, sur la commune de Saint-Paul, dans l’ouest de l’île, existe depuis 2012. Il regroupe une Sisa et l'association Sens (association qui regroupe tous les intervenants qui ne sont pas médecins) et porte plusieurs axes de prises en charge pluriprofessionnelles coordonnées autour des patients, de l'éducation thérapeutique et de la prévention. En 2020, la structure répond à un appel à candidature lancé par l’ARS et de la Direction des Affaires culturelles afin d’encourager le développement de projets culturels et artistiques en milieu sanitaire ou médico-social. "De l’élan au mouvement" prend alors forme sous la houlette de la photographe Marie Manecy, membre de l'association Sens.

 

Déployer l'imaginaire des patients

""Isabelle"La photo à visée thérapeutique avec Marie Manecy était déjà un axe qui intervenait au sein de Sens préalablement à ce projet photographique. Par exemple, dans les cas complexes, cela a été l’occasion de renforcer et de déployer cette activité et de la rendre plus visible", explique le Dr Véronique Cochet, médecin généraliste, présidente de la MSP Sens mais aussi présidente du Groupement des maisons et pôles de santé de l’Océan Indien.

Le projet se déroule juste après la fin du confinement, à partir de juin 2020 sur une période de deux mois. Dix patients présentant une complexité psychosociale y participent, dont un couple et leurs deux enfants. Aucun d’eux n'exerce une activité professionnelle - certains depuis très longtemps. Durant les séances (huit à dix par participant), ils sont amenés à réaliser des photographies avec du matériel professionnel, encadrés par l’artiste : portraits mais aussi photos en mouvement avec une réflexion artistique. "La photographie permet de redéployer l’imaginaire donc les gens se mettent à rêver, explique la photographe, qui s'est contentée de leur donner des pistes esthétiques. Suite à ce projet, certains participants m’ont dit qu’ils dormaient mieux, qu’ils n’avaient plus de crise d’angoisse".

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