Action de sensibilisation
Deux MSP des Côtes d'Armor se sont engagées une action de sensibilisation des troubles auditifs, prolongées par un accompagnement des personnes souffrant d'acouphènes.
"Il est important de se faire tester pour repérer une baisse de l'audition" a expliqué Bastien Porte, audioprothésiste à Lannion, lors des deux conférences des 14 et 15 mars, organisées par les MSP de Cavan et du Vieux Marché (Côte d'Armor) dans le cadre de la Journée nationale de l'audition. Corinne Vermillard y a également présenté au public les réponses que peut apporter la sophrologie pour mieux vivre avec des acouphènes. Cette sophrologue fait partie de la première promotion du D.U. Chargé de prévention en santé mis en place à l'Université de Brest. "Les personnes souffrant d'acouphènes ont besoin d'être rassurées et encadrées dans un parcours de soin, souligne-t-elle. Elles sont face à une problématique complexe qui nécessite une prise en charge pluridisciplinaire. Les MSP représentent le bon échelon territorial pour permettre aux professionnels de les aider". C'est elle qui a proposé à Valérie De l'Isle, coordinatrice des maisons de santé pluriprofessionnelle de Cavan de monter ce projet autour de l'audition - auquel la MSP du Vieux-Marché a été ensuite associée.
Un micro-trottoir est d'abord réalisé au marché de Lannion. Les personnes interrogées y évoquent toutes une réticence à se rendre chez un ORL, même si elles ont l'impression de moins bien entendre. La déficience auditive, associée à la vieillesse, est connotée très négativement. Ces témoignages, sont intégrés dans une vidéo mettant en avant le témoignage des professionnels impliqués dans le projet. Le film est diffusé auprès des professionnels de santé liés à la MSP et sur les réseaux sociaux. Faire venir du public pour une conférence sur l'audition n'est pas choses aisée dans des communes marquées par la ruralité. "Nous avons fait appel au relai des communes et à la presse locale, explique Valérie De l'Isle. Les médecins avec lesquels nous sommes en contact ont également envoyé du public. Ils se sentent démunis face à des patients qu'ils ont dirigés vers un ORL et pour lesquels ils n'ont pas de réponse thérapeutique, quand un acouphène a été diagnostiqué".
