La communauté de communes du Sânon (Meurthe-et-Moselle) souffrait déjà d'une pénurie de médecins et avait lancé une recherche pour un troisième praticien dans la maison de santé d'Einville-au-Jard, relate L'Est Républicain. Alors quand les deux médecins généralistes qui consultaient dans cette structure ont "plié bagage" jeudi 13 octobre, cela a été "la consternation" pour les habitants. La rumeur du départ des Drs Romain et Mélanie Suty courait depuis plusieurs mois. Mais il y a encore quelques jours, la communauté de communes, qui a récupéré la gestion de cette structure depuis le 6 octobre, espérait bien que le couple de praticiens signe un nouveau bail. Comme l’ont fait ce lundi les neuf autres professionnels de santé y exerçant : cinq infirmières, un masseur-kinésithérapeute, une ostéopathe, une sage-femme et un pédicure-podologue.

"J’ai appris comme tout le monde leur départ. C’est une attitude surprenante pour tous mais surtout pour la patientèle qui n’a pas été informée", a déploré Jacques Lavoil, président de la communauté de communes, ce mardi, au quotidien régional, alors que, la veille, une simple affiche scotchée sur la porte de la MSP annonçait que le cabinet médical était fermé. "Une décision brutale qui n'était pas programmée", y note le couple de praticiens, qui précise qu’il continuera les consultations à domicile pour les visites déjà programmées. 

 

 

"Les médecins préfèrent s'installer en ville"

Jacques Lavoil a informé de cette situation le directeur de l’ARS et le président de l’Ordre des médecins de Meurthe-et-Moselle et de sa recherche urgente de deux généralistes pour un remplacement dans un premier temps. À avoir que la commune de 1 100 habitants ne compte plus qu’un praticien installé dans son propre cabinet. "Aucun cabinet de médecine n’est ouvert à Einville le samedi matin. Et le praticien installé en dehors de la maison de santé prendra sa retraite dans les mois ou années à venir. Le manque sera alors encore plus crucial. Nous n’avons pas de pistes sérieuses pour l’instant. Nous ne sommes pas les seuls à chercher. Et les médecins préfèrent s’installer à la ville", reconnaissait-on du côté de la communauté de communes.

Pour attirer des médecins généralistes à la MSP, la communauté de communes propose d'offrir les six premiers mois de loyer.

[Avec L'Est Républicain]

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