La nouvelle de l’arrivée d’un nouveau médecin généraliste à la MSP de Saint-Maurice-sur-Moselle avait été un "évident soulagement" après des mois sans médecin généraliste, notait remiremontinfo.fr, hier. Mais le Dr Christophe Roy, va quitter son cabinet le 9 septembre prochain, notamment en raison d’un chiffre d’affaires insuffisant : "Pas assez de consultations, pas assez d’actes journaliers", ajoutait le journal web.

Contacté par concourspluripro.fr, le praticien nous déclare d’emblée : "Je suis arrivé de Haute-Saône en mai dernier. J’y ai travaillé pendant neuf ans et je faisais au minimum 12 heures par jour dans mon cabinet. J’ai été le premier chiffre d’affaires régional, avec 270 000 euros, avec deux secrétaires à mi-temps. Les gens m’aimaient bien et j’aimais bien les gens !". Et s’il a quitté la Haute-Saône, "ce n’est pas parce que ça ne marchait pas, affirme-t-il, mais parce que le cabinet était envahi de reptiles !" Il a cherché à délocaliser son cabinet à Conflans et Saint-Loup mais sans succès. Le 1er février 2022, il prend la décision de partir, sachant que "la première couleuvre a été vue le 10 janvier ! On vivait dans la farine, on en mettait partout et on colmatait toutes les entrées possibles. Je n'en pouvais plus. Je vivais dans la peur d’être surpris".

"C’est très demandeur"

Ses recherches le mènent en Sarthe (72), deux maisons de santé "ficelées comme du papier à musique" et avec "des gens très sympathiques"… mais à 560 km de la Haute-Saône : "J’avais déjà dit à ma fille que je la verrais plus qu’une fois par mois…". Mais avant de conclure l’affaire, "au dernier moment", une de ses secrétaires lui parle de la MSP de Saint-Maurice-sur-Moselle, dont le médecin était parti – "sans nouvelles, certainement un burn-out mais on ne sait pas" – et qui n’était qu’à 70km de là où je travaillais. Sur place, la secrétaire attitrée de la maison de santé lui explique, raconte-t-il, que les professionnels "s’arrêtent à 18h30, ne forcent pas, ne font que 3 visites par semaine, mais qu’il est possible de prendre des rendez-vous jusqu’à tard, c’est très demandeur…" Christophe Roy "fait confiance", et précise au téléphone qu’il recherche "un cabinet avec un volume équivalent". On lui parle d’un volume de 220 000 euros annuel – qu’il trouve "un peu juste". Pourtant, se dit-il, en travaillant au-delà des horaires habituels, il peut monter à 260-270 comme auparavant. D’autant qu’il est le seul médecin de la MSP…
 

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