“Une catastrophe !”, s’exclame Gérard Gardrat, président de l’association de l'Association de patients abandonnés en recherche de médecins (Aparm). En cause : la fermeture du centre de santé le 30 juin dernier. Résultat : les habitants du canton ne “savent plus quoi faire”. Les plus valides “vont devoir déplacer vers Bourges ou Clermont-Ferrand (100 km) pour se faire soigner, les autres sont laissés à l’abandon”, soupire celui-ci…

Pourtant, l’initiative venait d’un constat criant : le bassin montluçonnais est un désert médical depuis plusieurs années. “Des milliers d’habitants n’avaient plus de médecin traitant”, pointe le responsable associatif, interrogé par Concours pluripro. En effet, on dénombre aujourd'hui, pour 61 000 habitants, 65 généralistes, dont 5 sur le point de partir à la retraite. “Cela nous mène à peu près à 1 médecin pur 2 500 patients, c’est insurmontable...” De fait, le canton manque particulièrement d’attractivité pour les jeunes diplômés et les petites annonces passées notamment dans la presse spécialisée restent sans réponse.

Face à ce constat, l’idée de la création du centre de santé germe, dès 2018, dans l’esprit du Dr Fabrice Gauvin, médecin généraliste à la retraite. “La gestation a été longue, et pourtant le besoin était urgent”, pointe Gérard Gardrat. Ce n’est que début 2020 que le maire de Montluçon octroie un local à l’association et que l’ARS consent des aides financières pour le matériel de bureau et le matériel médical, mais le projet est stoppé net par le confinement. L’ouverture a finalement lieu le 14 septembre 2020 avec trois médecins.

 

Nous avons la patientèle, la trésorerie, mais pas de médecin
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