Le choix d'une société coopérative d’intérêt collectif (Scic) pour la gouvernance d'une maison de santé était loin d’être commun en 2014… et dix plus tard, ce choix fait toujours exception. En 2010, à la suite d'un diagnostic de la situation sanitaire de Clichy-sous-Bois, le RIR Ile-de-France*, association loi 1901 pilotée par des professionnels de santé libéraux, décide d’intervenir sur la commune afin d’organiser l’offre de soins. Et les instigateurs du projet souhaitent mettre en place une maison de santé. "Lorsque les premières MSP ont commencé à être créées sur le territoire, il n’existait pas encore de système juridique officielassocié", se souvient Bernard Huynh, médecin gynécologue, actuel membre du conseil d’administration et ancien président du RIR Ile-de-France. Lors du montage du projet, l’équipe rencontre des médecins de l’Union nationale des professions libérales (Unapl), intéressés par les structures coopératives. Et décide de prendre cette voie "pour la gouvernance de la structure ainsi que pour sa gestion immobilière, fonctionnelle et organisationnelle", explique le fondateur de la Scic. l’époque, on était en expérimentation complète. On cherchait un dispositif désintéressé car on ne voulait pas nécessairement réaliser des bénéfices…" 

Le choix de la Scic, c’était avant tout pour éviter tout obstacle à l’installation des professionnels de santé, rapporte Bernard Huynh : "On ne voulait pas demander aux 12 professionnels intéressés au départ par le projet de porter la responsabilité financière d’une structure destinée à en accueillir une trentaine Notre objectif était de faire en sorte que la MSP soit rentable sans qu’elle ne soit trop engageante pour eux, ni qu’ils aient des investissements personnels à effectuer." 
 

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