Une "clarification rapide du cadre et des attendus", de fortes garanties d’autonomie, un soutien concret, et une absence de "conséquences financières négatives" pour les MSP non labellisées. Interrogées par la Fédération de l’exercice coordonné pluriprofessionnel en soins primaires (Fécop), les maisons de santé occitanes ont formulé ces quatre "demandes claires" afin de pouvoir "adhérer sereinement" au label Maison France santé, explique la fédération régionale sur son site 

En Occitanie, il est "actuellement demandé de labelliser 195 Maisons France santé". Et interrogées sur ce futur déploiement, les MSP adhérentes de la Fécop disent (notamment 51% des répondants) vouloir s’engager collectivement vers cette labellisation, 89% pensent qu'il est "utile" que Fécop reste intégrée au processus de validation, "afin de favoriser et sécuriser les démarches des MSP candidates", et plus d'un répondant sur 2 (53%) ne souhaite pas que la fédération pousse à une labellisation généralisée au-delà des 195 labels prévus en région. "Ces résultats montrent que les MSP ont une position nuancée du fait de la précipitation, le manque de visibilité et le flou sur les obligations futures qui génèrent une inquiétude forte, dans un contexte déjà marqué par la démographie médicale tendue et une charge administrative importante", insiste la Fécop. 

Rappelant que les annonces gouvernementales  5.000 Maisons France santé doivent être labellisées d’ici 2027 – visent à garantir à chaque Français un accès rapide à une offre de soins de proximité, la Fécop estime que "cette dynamique ne doit pas se construire au détriment des structures existantes, ni invisibiliser le travail déjà engagé par les MSP". Et soulève trois red flags : les SAS doivent être pleinement opérationnels car "ce n’est pas aux maisons France Santé d’assurer la régulation des soins non programmés" ; la communication grand public doit être soignée car "une lisibilité accrue ne doit pas mettre en difficulté les équipes ou compromettre la sécurité des prises en charge" ; et la future convention ACI doit être "à la hauteur des enjeux" afin de garantir "un accès aux soins de proximité qualitatif et sécurisé pour tous". 

Perte d’autonomie, obligations futures, impacts financiers, instrumentalisation politique… Le projet de label Maison France santé demeurant "trop flou", les maisons de santé "attendent avant tout un soutien réel, une simplification des démarches et une reconnaissance du travail déjà engagé en exercice coordonné". Et elles refusent une labellisation "qui viendrait ajouter des contraintes sans répondre concrètement à la crise démographique médicale". Il s'agit donc de clarifier son contenu, ses bénéfices et conséquences. 

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