Alors qu'Olivier Couzinet, 65 ans et médecin généraliste à la maison de santé prendra sa retraite à la fin de l'année, la population de Prat-Bonrepaux, petite commune d'Occitanie de 1.000 habitants, s'inquiète. Comme le rapporte la Dépêche du Midi, alors qu'il a annoncé son départ en retraite il y a quelque temps, et malgré les efforts des élus, aucun remplaçant n'a pour l'heure été trouvé. "Je suis un vieux médecin avec des vieux patients, dont des centenaires en milieu rural", confie-t-il au journal local. En effet, comme le précise le médecin, "si certains patients âgés ne parviennent pas à retrouver un médecin qui consulte à domicile, ils seront obligés de partir en Ehpad. Les personnes sont très inquiètes de la situation, ils sentent que ça pourrait devenir très compliqué pour eux".

Au-delà de la crise de l'accès aux soins que son non-remplacement engendrerait, son départ pourrait aussi faire basculer l'équilibre, notamment financier, de la maison de santé qui compte 17 professionnels. "La maison de santé est un label qui exige d'avoir au moins deux médecins pour obtenir des subventions", rapporte Laure Ricci, kinésithérapeute et cogérante qui bénéficie d'une dérogation de l'ARS depuis un an. Elle rappelle que le "scénario catastrophe" serait l'absence de médecin et donc l'absence de financement. "Les charges de fonctionnement de la maison de santé deviendraient alors trop importantes pour les autres professionnels de santé qui ne pourront pas se maintenir", explique-t-elle toujours à la Dépêche du Midi.
 

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