Une "crise de confiance depuis plusieurs années". Pour Pascal Gendry, coprésident d'AVECsanté, "le monde de la santé s'interroge sur son devenir", et bien que les professionnels de santé partagent "la nécessité d'améliorer les conditions d'exercice de chacun", "nous ne pouvons pas nous contenter de revendications monocatégorielles même si certaines sont légitimes. Le corporatisme, les propos populistes et les menaces de déconventionnement n'ont pas leur place dans notre mouvement." Des propos salués par les quelque "1.525 participants, un record".

En deuxième partie de la matinée d'ouverture, ce vendredi, les trois coprésidents de la fédération nationale - Pascal Gendry, Patrick Vuattoux et Emmanuelle Barlerin - ont échangé avec le ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, Frédéric Valletoux, sur les problématiques et l'avenir de ce mode d'exercice coordonné. Bilans de prévention, modes de rémunération des équipes, nouveaux métiers, soins non programmés… plusieurs thématiques ont été abordées, alors qu'il est impératif, aux yeux de Pascal Gendry, d'assumer des changements de politiques publiques et de donner des moyens législatifs et conventionnels pour le faire. "Reconnaissons davantage l'entité 'équipe de maison de santé', donnons la possibilité aux équipes de bénéficier d'assistant et d'infirmière d'équipe, donnons aux MSP la possibilité d'être considérées comme lieu de stage à part entière pour l'ensemble des professionnels", a lancé le médecin généraliste à Renazé, d'autant qu'il faudrait "revoir, faire évoluer et simplifier l'ACI des maisons de santé". Des propos qui font écho à ceux de Thomas Fatôme, directeur général de la Cnam, présent plus tôt dans la matinée, qui s'est dit être prêt pour ouvrir de nouvelles négociations pluriprofessionnelles.

 

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