Avec 97 médecins généralistes libéraux pour 100 000 habitants en 2021, la métropole de Nantes est mieux lotie que le reste du département de Loire-Atlantique, et même au-dessus de la moyenne nationale (80). Mais cette statistique cache des disparités : la densité est deux fois plus faible dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. "La désertification médicale touche aussi nos grandes villes", a observé Johanna Rolland, maire (PS) de Nantes et présidente de Nantes Métropole, lors d'une visite de presse, le 15 février dernier, à la nouvelle maison de santé de Nantes Nord. 

"Être nombreux attire"

En dix ans, deux confrères du quartier sont partis à la retraite sans être remplacés, se souvient Sylvie Chesneau, médecin généraliste. Dans le hall de la maison de santé ouverte en janvier, sa plaque est entourée de quatre autres : celles de deux de ses anciens internes, celle d’un médecin qui commence son activité ici… "Le fait d’être nombreux attire, se réjouit la généraliste. Mes confrères qui veulent des remplaçants réguliers en trouvent facilement." 

 
crédit : M.P. 

Dans les 900 m2 de la maison de santé, d’autres professionnels de santé exercent déjà ou s’installeront à l’avenir : un sixième médecin, des sages-femmes, des cabinets infirmiers, des infirmières Asalée, une orthophoniste, une orthoptiste, et de manière ponctuelle ou régulière, une psychiatre, une psychologue, une ethnopsychologue, une diététicienne. Un travailleur social est aussi annoncé. Seuls des kinésithérapeutes ont finalement eu d’autres projets, mais qu’à cela ne tienne : la salle qui les attendait devrait servir pour la préparation à l’accouchement par les sages-femmes. 

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