En région
Alors que "rien n'est fait" pour le projet d'agrandissement de la maison de santé, un ancien élu de la communauté de communes du Pays noyonnais dénonce une priorisation du centre de santé.
Maison de santé ou centre de santé ? Dans Courrier Picard, un ancien élu de la communauté de communes du Pays noyonnais (Oise) dénonce la priorité donnée aux travaux de déménagement du centre de santé de Noyon. En 2023, la majorité votait un projet de déménagement du centre de santé. La Ville de Noyon avait alors racheté un ancien local commercial pour y installer les deux à trois médecins salariés par la communauté de commune, rapporte le quotidien. Un déménagement que "ne conteste pas" Joël Corrart, ancien vice-président de la communauté de communes. Il avait lui-même "monté un projet, ave les plans, pour l'agrandir sur son site actuel, explique-t-il. Si cette idée initiale avait été suivie, plutôt que celle d'un coûteux déménagement, les sommes nécessaires seraient bien moindres", prétend-il dans les colonnes du journal local. Pour lui, la priorité aurait dû être ailleurs.
En 2020, alors qu'il était encore élu, Joël Corrart, avait coprésenté un projet d'agrandissement de la maison de santé de Guiscard, une commune voisine. "Rien n'est fait depuis que je le demande. […] On espérait que les travaux seraient menés l'année prochaine, car deux médecins généralistes pouvaient s'y installer." Il ajoute : "même un dentiste s'était manifesté pour s'installer à la maison de santé".
Parallèlement, le centre de santé de Noyon "ne compte d'un seul médecin permanent" et n'a "pas de candidature pour le rejoindre", avance l'ancien élu. Joël Corrart estime avoir été "trompé". "À chaque fois que moi et d'autres élus avons demandé où en était le dossier, il nous a été répondu que les demandes d'autorisations et de subventions étaient en cours. […] Mais il n'en était rien", raconte-t-il au journal local. "Dès le début, on nous a "baladés". Le travail a été fait seulement pour Noyon". Financièrement, Joël Corrart estime que les deux projets auraient pu être menés de front, grâce aux subventions de l'État et de la Région. Mais pour lui, "une tout autre volonté, cachée, a été privilégiée".
[Avec Courrier Picard]
