La convention d’occupation signée en 2017 entre les médecins et la ville d’Auvers-sur-Oise court jusqu’au 4 septembre 2023 mais plusieurs praticiens ont déjà fait leur valise : l’un a quitté les lieux le 31 décembre dernier, un deuxième partira en mars et trois autres avant l’été, peut-on lire dans les pages du Parisien.

Pour rappel, les locaux dans lesquels exerçaient les professionnels de santé avaient été loués à titre gracieux et ils ne payaient que les charges. La Gazette du Val d’Oise rapportait, en juin dernier, qu’Isabelle Mézières, la maire d'Auvers-sur-Oise (Val-d'Oise), estimait que les médecins ne "donnaient pas assez de rendez-vous" et que "l’offre de soins proposée ne [correspondait] plus aux attentes". En riposte, les médecins avaient dénoncé "le ton de la menace et [le] mépris insultant" de la mairie et annoncé leur décision unanime de "cesser [leurs] activités médicales dès que possible sur le secteur d’Auvers", précisait La Gazette.
 

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Et la plupart des praticiens n’ont pas eu longtemps à réfléchir à leur nouvelle installation. En effet, "lorsqu’un article de presse est sorti [faisant état du conflit, NDLR], deux heures après parution, nous avons commencé à recevoir les premiers mails de proposition d’installation", explique Emmanuel Gruel, médecin généraliste, dans les pages du Parisien. Plusieurs d’entre eux espèrent continuer à travailler ensemble, pourquoi pas dans la ville voisine de Pontoise, dont le conseil municipal vient d’adopter un "plan pluriannuel de soutien" pour favoriser l’attractivité médicale.

À Auvers, le dispositif de médecin de garde a été arrêté dès le 1er janvier denrier - "car il nécessite un engagement d’un an avec l’agence régionale de santé", explique Emmanuel Gruel. L’activité quotidienne, qui devrait perdurer jusqu’en septembre, verra ses conditions évoluer au fur et à mesure des départs. Certains patients pourront être repris sur le site de Chaumontel où la maison de santé a une seconde antenne.

Sollicitée par Le Parisien, la municipalité n’a pas souhaité apporter son point de vue. En juin 2022, elle assurait néanmoins que la MSP n’allait pas fermer. Et disait rechercher "des médecins généralistes en statut libéral ou salarié", évoquant l’acquisition d’une cabine de téléconsultation.

[Avec Le Parisien et La Gazette du Val d'Oise]

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