Comme le reste de l’hexagone, la MSP Matthieu Larrat (le nom d’un médecin de l’Hospice civil de Clairac), n’est pas épargnée par le manque de médecins sur son territoire. Cependant, une partie ses professionnelles de santé dénoncent de mauvaises conditions de travail au sein de la structure. Deux des infirmières, Alexandra Le Gallou et Cristelle Podevin, reprochent à l’agglomération d’augmenter le loyer alors que la pompe à chaleur, chargée de réguler les températures hiver comme été, ne fonctionne plus depuis octobre 2022. "Nous avons passé un hiver avec 6 degrés en salle d’attente, nos patients viennent pour se faire soigner, pas pour tomber malades. Les radiateurs énergivores prêtés par Val de Garonne (VGA) et dont nous payons les factures sont tous tombés en panne." Quant au meuble réfrigérant pour tenter de réguler la chaleur intérieure actuelle et qui vient d’être prêté par la collectivité, elles le jugent "non adapté". "Il a déjà tout inondé", explique Frédérique Aiglon, très remontée, dans les colonnes de Sud-Ouest.

De leur côté, les services de l’agglomération précisent être conscients des problèmes de chauffage signalés en novembre 2022. "Des convecteurs d’appoint supplémentaires ont été installés. Une demande d’intervention a été faite au prestataire en charge de l’entretien et de la maintenance des équipements communautaires. En l’absence de délai d’intervention fourni par ledit prestataire, l’agglomération a également fait installer des climatiseurs provisoires pour la période estivale dans l’ensemble des locaux de la maison de santé […] Val de Garonne Agglomération a proposé un dédommagement à tous les occupants de la maison de santé par le biais d’une exonération de la provision sur charge pour les mois d’hiver 2022-2023 et de l’été 2023." Mais les raisons de la colère des deux infirmières ne s’arrêtent pas là. En effet, le journal de l’Agglo de mi-mandat de juillet 2023, contenait de nombreuses « inexactitudes » concernant la maison de santé. "Le texte se vante d’avoir installé de nombreuses professions médicales que nous n’avons jamais vues, comme deux psychomotriciennes, une ostéopathe, un kinésithérapeute, l’ADMR, le SSIA et une permanence CMS", regrettent celles qui demandent un fonctionnement normal de la maison médicale et de rétablir la vérité par écrit.

Si Val de Garonne a reconnu son erreur, invoquant "une confusion avec la liste des professionnels de santé du Mas-d’Agenais (une autre structure de l’agglomération), elle précise toutefois qu’un projet d’installation est en cours, celui d’une orthophoniste".

[Avec Sud Ouest]
 

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