Dans son discours de vœux, Emmanuel Macron dit vouloir sortir du tout paiement en l'acte, à l'hôpital comme en ville, pour aller vers un financement en partie basé sur des objectifs de santé publique territoriaux, et en partie sur un "financement à la mission". En quoi cela consiste ? 

Le Président de la République a fixé le cap. Les acteurs de la santé en avaient besoin.  Le diagnostic a été posé, il est connu depuis 2018 et a abouti sur le vote de la stratégie "Ma Santé 2022". Après la crise sanitaire et alors que la santé constitue avec l'éducation et l'écologie, l'une de ses trois priorités clairement énoncées lors de la campagne présidentielle, il était important que le Président s’adresse aux acteurs pour leur donner les perspectives des prochaines années. 

Avec ce discours, nous sommes dans la continuité des réformes qui ont été annoncées en 2018, mais qui n'ont pas pu être mises en œuvre ou n'ont pas produit suffisamment leurs effets du fait de la crise sanitaire. Mais il s'agissait aussi de tirer le bilan de cette crise, qui a confirmé le diagnostic sur les fragilités de notre système. Le Président nous demande maintenant d’aller plus vite et plus fort et d’engager une refondation en profondeur, avec des mesures concrètes assorties d’un calendrier précis et rapproché.
 

Lire aussi : Ma Santé 2022" et le Ségur de la santé : Décloisonner et réorganiser, mission accomplie ?
 

La réforme de la tarification à l'activité à l'hôpital (T2A), vivement souhaitée depuis plusieurs années, avait déjà été ébauchée. Très clairement, le Président de la République souhaite sortir du "tout T2A" à l'hôpital et dans les cliniques pour éviter d'engendrer un système pernicieux où l'on ne traite que ce qui est "rémunérateur" et où l'on oublie ce qui est un peu plus chronophage et donc moins rémunérateur, mais tout aussi nécessaire.   
 

L’idée n’est pas de pénaliser les professionnels qui sont aujourd’hui surchargés
RETOUR HAUT DE PAGE