Article publié dans Concours pluripro n°8, octobre 2021, p. 28.

"Globalement, les résultats de cette expérimentation sont plutôt satisfaisants, même si la crise sanitaire et les confinements successifs ont impacté nos résultats, indique le Dr Céline Lopin, médecin généraliste et coordinatrice du pôle de santé. Certains patients qui avaient arrêté de fumer ou diminué leur consommation dans le cadre du programme ont repris avec la crise." "Bref, j’arrête de fumer" est le premier projet de prévention d’AVECsanté, qui vise à évaluer et améliorer l’accompagnement à l’arrêt du tabac des patients fumeurs, en instaurant un suivi téléphonique à trois, six, neuf et douze mois après l’inclusion. Lorsque le projet a été lancé par AVECsanté, le jeune pôle de santé des Rives du Jarlot a été attiré par ce dispositif "clé en main", également financé à hauteur de 1800 euros par structure par le Fonds de lutte contre les addictions de l’Assurance maladie.

78 patients suivis

À Plougonven, une quinzaine de professionnels ont ainsi réfléchi à la mise en oeuvre du dispositif. L’inclusion des patients a quant à elle été réalisée par neuf d’entre eux : médecins généralistes, infirmiers, kinésithérapeutes et pharmaciens. Le projet reposait sur une question à poser à tous les patients, à savoir s’ils sont fumeurs et, si c’est le cas, s’ils acceptaient d’être inclus dans le protocole. "Nous avons décidé que le professionnel de santé qui inclut le patient était celui qui assurait le suivi téléphonique tous les trois mois", souligne le Dr Lopin, précisant que 78 personnes ont été intégrées au projet. Pour remplir au mieux leur rôle, les professionnels de santé du pôle ont bénéficié d’une journée de formation avec la tabacologue de l’hôpital de Morlaix sur la prise en charge des traitements de substitution. Néanmoins, si le suivi des patients conduisait, pour certains d’entre eux, à la prescription de substituts nicotiniques, les professionnels qui ne se sentaient pas à l’aise avec cette étape, notamment les kinésithérapeutes et les infirmiers libéraux, pouvaient orienter le patient vers son médecin généraliste.

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