La coordination, "c’est une histoire de passion ! C’est plus qu’un travail parce que cela demande une forte implication". Comme beaucoup de coordinateurs, Catherine Coquil affiche un profil éclectique : diplômée en gestion et management de projets avec une orientation vers l’événementiel, organisatrice de courses de bateaux à voile, secrétaire médicale "pour dépanner" le cabinet de sa mère, alors médecin généraliste… C’est dans ce cabinet partagé de Châteauneuf-du-Faou qu’elle découvre le fonctionnement des structures et "les besoins en termes de gestion d’organisations et de projets, d’accompagnement d’équipes", précise celle qui est aujourd’hui coordinatrice aux MSP du Faou et de Plonévez-Porzay (Finistère), et formatrice à l’EHESP. Une même fonction dansles deux MSP mais des missions différentes, "cela dépend beaucoup des souhaits des équipes", confie-t-elle.

 

Avant, on faisait partie de l’équipe, mais on se sentait assez seul dans cette fonction. La formation a permis de constituer un réseau

Il n’est pas évident, surtout au début, de "trouver sa place" quand on est coordinateur non professionnel de santé : "Pour le moment, le métier de coordo’ n’est pas comme les autres métiers, pour lesquels on va trouver des offres d’emploi et des fiches de poste très claires. C’est aussi la raison pour laquelle les profils sont aussi variés. Mais ces nouvelles compétences qu’on apporte montrent que ce ne sont pas des choses qui s’opposent mais qui s’apposent."

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Catherine Coquil, coordinatrice @C.C.

 

Être efficace sans se noyer

De son DE de "coordinateur de regroupements pluriprofessionnels de soins primaires" à l’EHESP, Catherine Coquil retient l’idée de réseau : "Avant, nous étions isolés dans nos structures et travaillions de façon individuelle. On faisait partie de l’équipe, mais on se sentait assez seul dans cette fonction. La formation m’a permis de constituer un réseau pour partager, communiquer et échanger." D’autant qu’elle doit partir des besoins de terrain : "Elle donne des cartes et des outils pour être à l’écoute des besoins de l’équipe. Elle nous apprend à être efficaces sans nous noyer."

Catherine Coquil a fait le choix de ne pas être salariée, préférant "son autonomie et son indépendance", mais insiste sur le lien de confiance avec les équipes. "Quand les premières MSP ont été lancées, je pense qu’on n’a pas mesuré l’importance de cette fonction et des compétences requises en termes d’organisation, de communication, de gestion de projets, d’animation d’équipe…" Comment qualifier un bon coordinateur ? "C’est un peu comme un bon marin qui part faire une course en équipage : il fait partie d’une équipe dans laquelle chacun a sa place. Il a besoin d’outils pour faire avancer le bateau. Et il doit savoir garder le cap et affronter des tempêtes sans perdre de vue l’objectif à atteindre : terminer la course sans perdre personne en route !"

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