Article publié dans Concours pluripro, avril 2023

"Pendant nos études, nous apprenons un grand nombre de compétences, que nous sommes loin de toutes mobiliser dès lors que nous sommes en exercice, un peu comme si nous étions bridés. Nous pourrions être davantage sollicités, par exemple pour les bilans. Mais il faudrait alors que les échanges avec les autres professionnels de santé soient optimisés avec des outils de communication efficaces. Concernant l'accès direct, nous savons, d'après la littérature, que cette organisation fonctionne : elle permet une diminution des dépenses de santé, des délais de prise en charge, la libération du temps médical, un maintien de la qualité des soins et une satisfaction des patients.

Et a priori, nous en avons besoin en France, car même si nous manquons de kinésithérapeutes, nous manquons encore plus de médecins. Si j'étais en accès direct, je pourrais libérer du temps aux médecins avec lesquels j'ai l'habitude de collaborer, en intervenant sur le diagnostic fonctionnel et la prise en charge précoce. Il faut mettre en place cet accès direct de manière ambitieuse tout en débattant des modalités de mise en oeuvre. Les kinésithérapeutes devraient aussi pouvoir prescrire des imageries et des arrêts de travail. Le gain de temps serait réel. Pour que ces avancées se déploient, il faut permettre davantage de communication, notamment en dehors des MSP et des CPTS, afin de créer des liens de confiance entre les professionnels."

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