"Dans le désert dans lequel on est, j’ai honte de m’arrêter maintenant." À bientôt 68 ans, Patrick Vogt, généraliste à Mulhouse depuis 38 ans reçoit toujours des patients. Cet ancien praticien hospitalier, qui a aussi eu une activité carcérale, a officiellement pris sa retraite l’année dernière. Une retraite qu’il a voulue "active", "parce que j’ai envie de travailler encore un petit peu, parce que j’ai la forme et surtout parce qu’il n’y a pas de repreneur", regrette ce Mulhousien.

Dans son cabinet du quartier des Coteaux, il reçoit "plus de 2 000 patients, et pratique 8 000 actes par an". "Je travaille à l’ancienne, j’ouvre mon cabinet le matin et je le ferme quand il n’y a plus personne. Il y a certains jours où je fais plus de 60 actes. Je commence à 11 heures du matin et je termine à 20h30, tout ça non-stop. Pour quelqu’un qui devrait être à la retraite, c’est épuisant." Grâce à l’équipe de soins primaires (ESP) dont il fait partie, Patrick Vogt espère "un petit peu de délégation de tâches. Mais ce n’est pas ça qui va véritablement nous libérer beaucoup de temps", estime-t-il. Il aimerait pouvoir freiner son activité, "mais dans le désert dans lequel on est, j’ai honte de m’arrêter maintenant."
 

Je ne peux pas m’engager à les soigner
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