Article publié dans Concours pluripro, octobre 2022
"L’environnement dans lequel une personne évolue est un déterminant de santé. C’est pourquoi, pour que ses concitoyens soient en bonne santé physique et psychique, une ville doit avoir une vision large : offre de soins certes, mais aussi urbanisme et aménagement du territoire, propreté, équipements sportifs, solidarité et même politique agricole", commence Yannick Nadesan. Et si Rennes fait partie des villes fondatrices du Réseau français des Villes-Santé de l’OMS (qui regroupe une centaine de villes et d’intercommunalités), c’est qu’elle a fait le choix de s’engager sur tous ces points. L’adjoint au maire détaille ces principes.
Ces dernières années, la crise du Covid a mis en évidence le rôle des collectivités. "Elles ont dû agir pour approvisionner les territoires en masques, puis pour mettre en place des tests de dépistage, et enfin organiser la vaccination, ce qui n’a pas été simple !" Mais leur investissement va bien au-delà, avec parfois des faux pas : "Face aux déserts médicaux – et même une ville comme Rennes souffre de manque de médecins dans certains quartiers –, des villes ont construit tête baissée des centres de santé, ce qui nécessite des investissements financiers importants, sans pouvoir in fine trouver les professionnels pour y travailler. Apporter des réponses rapides ne fait pas une politique de santé."
Des décisions politiques locales prises dans d’autres domaines, vertueuses, peuvent avoir des conséquences négatives sur la santé : "La recrudescence des rats dans nos villes, porteurs de maladies, est la conséquence directe de la multiplication des lieux de composts. En termes de santé, le concept de One Health est donc important", avance le président du Réseau français des Villes-Santé de l’OMS.