Article publié dans Concours pluripro, septembre 2022
Le choix de la médecine s’est imposé à lui au début de l’adolescence. Ce qui l’a motivé ? Des idées d’altruisme, l’envie d’aller soigner des personnes du tiers monde, notamment dans le cadre d’une démarche humanitaire… "et je n’ai jamais changé d’avis", lance Jacques Battistoni. Un choix qui aurait pu être perçu comme original – n’étant pas lui-même issu d’une famille de médecins – mais qui remporte, au contraire, l’adhésion de tous. "Mes parents en étaient satisfaits... mais en même temps, quel parent ne l’aurait pas été ?", s’interroge-t-il. Car, il le reconnaît volontiers, dans les années 1980, le contexte d’exercice de la médecine libérale était bien différent.
"À l’époque, pour nous, jeunes médecins généralistes libéraux, la problématique était avant tout de trouver un endroit où exercer, où être utiles et où l’on était attendus, soulève-t-il, se rappelant que tous ses courriers envoyés aux confrères du territoire pour s’enquérir d’une recherche éventuelle d’un jeune médecin étaient restés sans réponse. Alors qu’aujourd’hui, la jeune génération s’interroge davantage sur la manière de ne pas être submergée par une demande de soins impossible à assumer seule. C’est beaucoup plus compliqué pour elle..." Ce passage d’un "extrême" à un autre oblige donc à trouver des solutions sur le terrain. Et pour Jacques Battistoni, l’une des réponses réside dans l’exercice coordonné.