"L'article 51 est devenu un état d'esprit. Celui du droit à l'apprentissage, du droit à l'amélioration continue, celui de la confiance accordée à ceux et ceux qui connaissent les besoins de terrain." A la 7e Journée nationale des porteurs de projets "article 51" ce mardi, la ministre de la Santé a salué ce rendez-vous qui "rassemble ce que notre système de santé a de plus précieux : sa capacité à innover, à se transformer, à s'ouvrir, à oser". Car aujourd'hui, s'est réjouie Stéphanie Rist, l'article 51 "a prouvé qu'il n'était pas simplement une ligne dans un texte de loi", voté à l'automne 2017. Rappelant que 164 expérimentations ont été autorisées depuis la création du dispositif, que 102 projets sont désormais terminés et que 62 sont en cours, la ministre s'est félicitée du chemin parcouru –notamment avec un taux de réussite des expérimentations de 47%, 15 projets déjà transposés dans le droit commun et 17 en phase transitoire. Car avant la mise en place du dispositif, seule "une vingtaine d'expérimentations" étaient portées au niveau national. "Cela montre une chose, a-t-elle glissé. Quand on donne aux professionnels de terrain de la liberté, de la confiance et un cadre lisible, ils produisent des modèles qui fonctionnent." 

Prenant l'exemple de l'expérimentation Osys, qui doit être traduite dans le PLFSS pour 2026 à travers l'amendement France santé, la ministre de la Santé a souligné le travail "mené en concertation sur plusieurs départements" pendant les quatre années de l'étape expérimentale, et qui a contribué à "désengorger les services d'urgence, les cabinets médicaux pour qu'ils se concentrent sur les prises en charge plus complexes". C'est là "une illustration concrète du rôle que jouent les innovations testées dans l'article 51 pour améliorer l'accès aux soins", a assuré Stéphanie Rist. France santé sera aussi "un réseau pionnier dans la mise en œuvre des futures innovations", a-t-elle ajouté. "Il servira à déployer les expérimentations qui sont généralisées et à lancer de nouvelles, notamment dans le champ de la prévention et de l'accompagnement des patients chroniques… 2026, je le crois, sera une année d'accélération." 

 

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